Economie

Sommet UK-Afrique sur l’investissement : L’ANAPI présente au monde anglo-saxon les récentes réformes opérées en RDC

Londres, la capitale du Royaume-Uni et depuis belle lurette, celle de l’Empire britannique, a abrité, du 19 au 21 janvier derniers, l’édition 2020 du sommet UK-Afrique. Une vingtaine de pays africains et une quinzaine de chefs d’Etat ont assisté au premier sommet Grande-Bretagne – Afrique sur les investissements (UK-Africa Investment Summit). « Avec la tenue de ses assises, la Grande-Bretagne se positionne désormais dans l’optique post-Brexit espère renforcer ses liens économiques avec l’Afrique, avec en ligne de mire l’accroissement du commerce et des investissements notamment dans l’énergie et les villes durables. L’Angleterre post-Brexit se voit comme une puissance globale ouverte sur le monde, et ce premier sommet anglo-africain sera l’occasion pour Londres de le démontrer », a annoncé RFI captée récemment à Kinshasa.

Interrogé par le Financial Times, le patron de l’Agence de développement britannique (DCD), estime quant à lui que l’Afrique doit devenir une priorité pour les investisseurs anglais. Selon toujours notre source, Londres, qui ces dernières années a pris du retard sur le continent vis-à-vis de pays comme la Chine, les États-Unis et même la France, entend renouer les liens et renforcer sa présence.

Selon les statistiques, l’an dernier, le commerce avec l’Afrique a bondi de près de 14% à 36 milliards de livres sterling et les investissements de 7,5% à 39 milliards de livres. Une tendance que les Britanniques veulent renforcer notamment dans les secteurs des mines et de l’énergie.

Le commerce et la nécessité de nouer de nouveaux accords, une fois quittée l’Union européenne (UE), ont été au cœur des discussions avec les dirigeants africains. Reste que Londres, qui ne pourra plus s’appuyer sur les relais communautaires, va devoir contrebalancer une inévitable perte d’influence économique. Et ce à une époque où le continent africain s’attelle lui à former une Zone de libre-échange continentale (ZLECA). Mais qu’en est-il des questions soulevées cette année ? « L’une des questions soulevées lors des travaux en panel était celle liée à la ZLECA. Il faut que nos législations s’harmonisent et travaillent pour la promotion des IDEs intra-africains. Nous disons Oui à la ZLECA avec le préalable que les économies internes des pays ne s’ébranlent pas », a déclaré le numéro 1 de l’agence-conseil du Gouvernement de la République en la matière d’amélioration du climat des affaires et des investissements, Anthony Nkinzo Kamole.

Que retenir de la participation de la RDC ?

L’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI), avec son Directeur Général, Anthony Nkinzo Kamole, ont été dans la forte délégation du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a valablement représenté la RDC au sommet Royaume-Uni – Afrique. Un stand à la grandeur du pays a même été érigé durant ledit sommet pour présenter les avancées significatives du pays en matière du climat des affaires et opportunités d’investissements. Outre les participants et les membres de la diaspora congolaise à Londres, l’on a aussi noté le passage des ministres de la Coopération internationale, des Ressources Hydrauliques et électricité, de l’Industrie et celui de l’Agriculture.
Il sied de noter que depuis 2009, l’assainissement de l’environnement des affaires et des investissements constitue le cheval de bataille du Gouvernement de la République. De ce fait, le pays s’est lancé depuis 2009 dans un vaste programme des réformes dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires et des investissements afin de permettre au pays d’occuper une place de choix dans le rapport « Doing Business » de la Banque Mondiale, relatif à la facilité d’entreprendre les affaires en RDC et d’accroître substantiellement son taux d’investissement. Ces réformes ont permis au pays de Félix Tshisekedi d’être classée récemment dans le Top 10 des pays réformateurs dans le monde.

En ce qui concerne par exemple l’indicateur ‘’Création d’entreprise’’, il y a lieu de noter : (1) Informatisation et mise en réseau des services intervenants dans le processus de création d’entreprise ; (2) Réduction du coût de création d’entreprise (SARL) de 120 à 80 USD ; (3) Modernisation et renforcement du système de suivi électronique en ligne de son dossier de création d’entreprise (e-guce), à travers le lien ci-après : e-guce.guichetunique.cd ; (4) Intégration du processus de déclaration d’embauche de l’ONEM au sein du Guichet Unique de Création d’Entreprise et accomplissement de ladite formalité au sein dudit Guichet Unique ; (5) Réduction des procédures de création d’entreprise de 4 à 3, soit : (i) recherche de la dénomination sociale, (ii) paiement des frais de création d’entreprise à la Banque ou dans une institution de micro finance et (iii) remplissage électronique du formulaire de création d’entreprise au GUCE dans lequel sont intégrés toutes les formalités, à savoir : l’Economie Nationale pour la délivrance du Numéro d’Identification Nationale, la Direction Générale des Impôts avec la délivrance du Numéro Impôt, le Ministère de l’Environnement pour la délivrance du Permis d’exploitation, la CNSS (ex INSS) pour l’affiliation à la sécurité sociale, l’INPP pour l’affiliation à l’INPP et l’ONEM pour la formalité de déclaration d’embauche.

Dieudonné Buanali

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