Economie

Sous-traitance en RDC : Kibali Goldmines en avance dans le secteur minier

Un conflit oppose actuellement la société Kibali Goldmines (KGM) à la Société Civile de la province du Haut-Uélé sur le prétendu non-respect de certaines dispositions de la loi sur la sous-traitance minière par la co-entreprise entre Barrick (45%), Anglogold Ashanti (45%) et la société parapublique SOKIMO (10%). Et pourtant, Kibali Goldmines a fait beaucoup de bien que de mal dans le Haut-Uélé, en contribuant au développement socio-économique de la province pendant ces dix dernières années. Pour preuve, trois grands contractants congolais ont bénéficié de plus de 49 millions USD au deuxième trimestre 2018 auprès de cette joint-venture.

En effet, la RDC est subdivisée en 26 provinces et chaque province jouit d’une autonomie administrative et financière. Au cas où une entreprise privée comme Kibali Goldmines s’installerait dans une province, elle devait s’entretenir avec les autorités locales (Entités territoriales décentralisées et le Gouverneur de la province) et signer un contrat social avec les communautés locales. Si des travailleurs doivent être embauchés et sous-traités, le recrutement doit se faire dans la province d’accueil. Si les compétences requises ne sont pas dans cette province, l’entreprise (Kibali Goldmines), écrit officiellement aux autorités locales mentionnées ci-dessus, avant de se rendre dans d’autres provinces du pays pour y recruter la main-d’œuvre abondante, qualifiée recherchée et bon marché. Et si elle ne se trouve pas dans le pays, KGM peut recourir à des pays étrangers après en avoir informé le ministre sectoriel ou le Gouverneur de la province. Kibali Goldmines, en tant qu’une entreprise citoyenne, n’a pas dérogé à cette règle.

La Société Civile du Haut-Uélé a d’ailleurs reconnu quelques marchés que Kibali Goldmines accorde aux communautés locales. Ce qui nous pousse à dire que Kibali Goldmines a fait beaucoup de bien que de mal dans la province dirigée par Christophe Baseane Nangaa contrairement à ce que racontent certaines mauvaises langues au sein de cette même Société Civile.

Pour information, cette entreprise minière œuvrant dans le secteur aurifère, a déboursé 49,2 millions USD auprès de ses sous-traitants congolais pour l’exécution de plusieurs projets et tâches liés au fonctionnement de cette entreprise. C’est ce qui est contenu dans le rapport dont ‘’Géopolis Hebdo’’ s’est procuré récemment une copie.

L’objectif final fixé par Kibali Goldmines est de promouvoir la classe moyenne congolaise. Voilà ce qui justifie la mise en place d’une politique de formation destinée à permettre aux Congolais d’acquérir les compétences techniques et les qualifications nécessaires à l’exécution de certaines activités conformément à l’article 12 de la loi sous-examen.

Pour ce faire, trois grands contractants congolais ont bénéficié de plus de 49 millions USD au deuxième trimestre 2018 auprès de Kibali Gold Mine. Il s’agit de MD-Services, société chère à Didi Mudogo, qui s’occupe du placement de la main-d’œuvre qualifiée pour l’exécution des travaux spécifiques, d’Orezone-Drilling, société dirigée par Pacifique Kahasha, qui s’occupe de l’exploration des nouveaux sites pour trouver de l’or et d’Inter Oriental Builders (IOB-SARL) de Feni Mungu Matsando, qui s’occupe de la construction et de la maintenance des centrales hydroélectriques.
Avec cette politique, le management de Kibali veut remplacer progressivement les grands sous-traitants étrangers par les Congolais. Une situation qui leur permet de se positionner dans le secteur minier.

Et depuis deux ans maintenant, Kibali est devenue l’opérateur de sa mine souterraine, classée comme l’une des plus avancées dans l’industrie minière mondiale en termes d’automatisation. Son système est actuellement en train de développer la prochaine étape technique qui permettra des opérations avec ou sans intervention humaine au même niveau. L’une des caractéristiques importantes de l’exploitation minière autonome, indique une source proche de son management, comprend le transfert des compétences techniques spécialisées des instructeurs expatriés aux congolais de Kibali comme l’exige la loi congolaise en la matière.

A ce jour, plus de 90% des 5.000 employés et prestataires de Kibali, y compris sa direction, sont des ressortissants congolais.
Pour développer une nouvelle génération de dirigeants, Kibali a fourni d’énormes efforts de nationalisation au cours de la décennie : Investissement important dans le capital humain, avec un accent particulier sur les jeunes qui assureront la direction future de l’entreprise ; Recherche de nouveaux talents dans les principaux établissements d’enseignement supérieur ; Mentorat individuel pour les jeunes employés ; Offre des formations professionnelles dans tous les secteurs d’activité aux jeunes diplômés ; Investir dans des bourses d’études pour les étudiants les plus performants de la région, et enfin ; Planifier la succession.

Kibali contribue également de manière substantielle à la promotion de l’économie locale, ce qu’ont oublié de dire les membres de la Société Civile dans leur plaidoyer, grâce à son soutien aux prestataires et fournisseurs congolais, rendant ainsi le Nord-est de la RDC en une véritable plaque tournante commerciale.

« Il y a 10 ans, nous sommes arrivés dans une région reculée d’Afrique et avons trouvé ce que nous croyions être une aubaine de classe mondiale, mais qui nécessitait un investissement majeur ainsi que beaucoup de courage pour se développer, cette aubaine est devenue Kibali, qui a produit son premier lingot d’or en septembre 2013, plus tôt que prévu et a commencé sa production commerciale au quatrième trimestre de la même année avant d’atteindre la pleine production en 2018 », ne cesse de le dire Dr Mark Bristow, président du conseil de gérance de Kibali et PDG de Barrick, l’actionnaire-gérant de la mine.

Pour information, depuis le 08 février 2017 (Loi n° 2017/001 du 08 février 2017 établissant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé), la République Démocratique du Congo (RDC) s’est dotée d’une nouvelle loi sur la sous-traitance. Celle-ci fixe les règles applicables à la sous-traitance entre personnes physiques ou morales de droit privé. La loi sur la sous-traitance trouve son fondement juridique dans l’article 35 alinéa 2 de la Constitution du 18 février 2006, telle que modifiée et complétée à ce jour par la loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision des certains articles de la loi fondamentale. Elle vise « à rendre obligatoire la sous-traitance des activités annexes et connexes de l’activité principale et à la réserver, quelle que soit sa nature, aux entreprises congolaises à capitaux congolais en vue d’en assurer la promotion et favoriser ainsi l’émergence d’une classe moyenne congolaise ». Ladite loi vise également « la protection de la main-d’œuvre travaillant au sein des entreprises de sous-traitance, la création de l’emploi pour les nationaux et l’élargissement de l’assiette fiscale au profit du Trésor public ».
Bref, en ce qui concerne la sous-traitance, Kibali Goldmines est en avance par rapport à d’autres entreprises dans le secteur minier contrairement à ce que disent certaines personnes car, cette entreprise minière a pu créer, comme vous l’avez pu constater avec nous, des entreprises 100% congolaises et à capitaux congolais autour de cette mine de classe mondiale.

A propos de Kibali

Kibali comprend 10 permis couvrant une superficie d’environ 1 836 Km2 dans les champs aurifères Moto du Nord-est de la RDC, à environ 560 Km au Nord-est de la ville de Kisangani et à 150 Km à l’Ouest de la ville frontalière ougandaise d’Arua. La mine est exploitée par Barrick Gold Corporation.
Le projet représente un investissement de plus de 2,9 milliards de dollars américains de la part des partenaires. Kibali comprend une exploitation à ciel ouvert et souterraine intégrée ainsi qu’une usine de traitement de 7,2 Mtpa. Le projet est alimenté en énergie hydroélectrique avec le soutien d’une centrale thermique pour les périodes de faible pluviosité et en secours.

Dieudonné Buanali

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