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Système électoral en RDC : Me Flory Mulemaza propose le retour à deux tours et que la société civile soit majoritaire à la plénière de la CENI

Maître Flory Mulemaza, en sa qualité de scientifique, propose un retour à un système électoral à deux tours pour l’élection présidentielle et que la plénière ainsi que le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) soit majoritairement composée des représentants de la société civile que des partis politiques. C’était dans le cadre de la défense de son mémoire de Master à la filière « Election et bonne gouvernance » à l’École supérieure de formation des leaders de l’unité (ECOFOLEADERS).

Son travail de fin d’études (TFE) est intitulé « Système électoral en RDC : Analyse critique et perspectives ». Il a eu pour problématique un constat selon lequel, dans chaque cycle électoral, la République démocratique du Congo connaît des crises à répétition. D’où cette recherche scientifique en vue des solutions pour y répondre efficacement.

Me Flory Mulemaza fait savoir qu’il n’y a pas un système électoral parfait et l’application dépend d’un pays à l’autre. S’il a opté de proposer le retour d’un scrutin à deux tours pour la présidentielle, c’est juste pour permettre à l’élu de se rassurer d’avoir une légitimité assise sur une majorité réelle des congolais. « Nous avons sollicité dans notre travail, qu’on puisse revenir, pour l’élection présidentielle, à un système des élections à deux tours. Parce qu’on doit faire à ce que la personne qui sera élue Président de la République démocratique du Congo puisse au moins remporter plus de 50 % de la volonté des congolais. Ce qui n’est pas le cas pour les deux derniers cycles électoraux en RDC avec les élections à un seul tour, » dit-il.

Pour les législatives, Flory Mulemaza reconnaît que le système de seuil est bon. En revanche il y a un problème d’individus qu’il faut régler. « Nous avons également fustigé certains faits, vous savez l’idée de l’institution de seuil de représentativité comme le seuil de recevabilité, c’était d’éviter les candidatures fantaisistes. Mais nous avons essayé également de parcourir l’historique électorale de la RDC, nous avons constaté qu’il y a croissance de nombre de candidatures. En réalité au lieu de résoudre un problème, nous en avons créé un autre, » fait-il remarquer. Pour ça, il a fait appel à l’intelligentsia de l’élite congolaise pour qu’il y ait plus de rigueur afin de minimiser les candidatures fantaisistes aux prochains cycles électoraux.

Si Maître Mulemaza propose dans son travail que la plénière de la CENI soit majoritairement composée de membres de la Société civile, en raison de 10 activistes et 5 politiques, c’est pour renforcer l’indépendance de la CENI afin de rétablir plus de confiance entre parties prenantes et l’autorité organisatrice des élections en République démocratique du Congo.

F.O

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