Economie

Transition énergétique et exploitation de lithium : La RDC en passe de se contenter des revenus fiscaux !

Le monde est actuellement en pleine transition énergétique. Ce terme, selon les spécialistes, désigne l’ensemble des transformations du système de production, de distribution et de consommation d’énergie effectuées sur un territoire dans le but de le rendre plus écologique. Elle vise à transformer un système énergétique pour diminuer son impact environnemental.

La République Démocratique du Congo (RDC) est au cœur de cette grande transformation planétaire avec ses matières premières qui entrent dans la fabrication des batteries électriques, notamment le cobalt, plus de 60 % des réserves mondiales et le lithium dont on parle de plus de 400 millions de tonnes de réserves, alors que 132 millions de tonnes sont déjà prouvées avec le projet de Manono avec AVZ minerals, COMINIERE et autres partenaires associés. Les batteries qui sont essentielles pour l’abandon progressif des energies fossiles vers les énergies propres avec les véhicules électriques.

De par le monde, il y a des pays qui soit produisent cette matière première, le lithium, mais aussi ceux qui en ont en réserve importante. Les réserves mondiales prouvées sont estimées à 22 millions de tonnes fin 2021 par l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS) et les ressources identifiées atteindraient 89 millions. Elles se répartissent entre le Chili (42 %), l’Australie (26 %), l’Argentine (10 %), la Chine (7 %) et les États-Unis (3,4 %). Les ressources identifiées sont situées surtout en Bolivie (24 %), en Argentine (21 %), au Chili (11 %), aux États-Unis (10 %), en Australie (8 %) et en Chine (6 %).

En 2021, la production mondiale de lithium est estimée à 100 000 tonnes par l’USGS, en progression de 21 % par rapport à 2020 (82 500 tonnes) en réponse à une demande mondiale estimée à 93 000 tonnes (+33 %). Les principaux producteurs sont l’Australie (55 %), le Chili (26 %), la Chine (14 %) et l’Argentine (6 %).

Au regard de ce tableau, il faut dire que la RDC qui n’est pas listée par USGS, alors qu’elle possède d’importants gisements de cette matière première qu’est le lithium, une fois qu’elle entrera dans son exploitation, il peut s’ériger en plaque tournante de cette transition énergétique que le monde veut. Un grand marché qui se pointe à l’horizon pour la RDC, qui est, selon Félix Tshisekedi, lors de DRC – Africa Mining,  » la destination la plus compétitive au monde pour installer des usines de fabrication de batteries  ».

Selon le président de la RDC, l’enjeu est de capter une partie des  » 8 000 milliards de dollars  » de revenus issus de la vente des véhicules électriques à l’échéance 2025,  » 46 000 milliards d’ici à 2050  », a-t-il poursuivi. Un objectif conforté par une étude de Bloomberg qui a démontré que construire ce type d’usine coûte moins cher en RDC qu’aux Etats-Unis ou en Chine.

A ce stade, il est à noter que le grand projet de la production de lithium de Manono comprend principalement 3 actionnaires dans la Joint-venture DATHCOM. Selon un communiqué du ministère du Portefeuille, publié, lundi 07 novembre, l’AVZ international a 60%, Dathomir a 15 % et la COMINIERE a 25 %. Actuellement, le hic est que la COMINIERE qui est le représentant de l’Etat congolais dans cette coentreprise, elle n’a plus que 5 % parce qu’elle a cédé 15 % à la chinoise Jizing et 5 % à MMCS.

Cette situation, tend à placer la RDC dans une position de ne récolter que des taxes et impôts conformément aux lois du pays notamment le Code minier en vigueur. Cette question des parts de l’Etat a aussi fait l’objet de plaidoyer des députés des provinces du Tanganyika et du Haut-Lomami, où seront extraits ces minerais. Les autorités du pays sur la question promettent de défendre les intérêts de l’Etat. Dans l’entre temps, le pays risque de ne rien tirer de consistant que des revenus fiscaux, de la production de lithium avec ce projet DATHCOM, qui pour bientôt, son permis de recherche sera tranfomé en permis d’exploitation.

Filston Oleko

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