Le 31ème sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA) s’est ouvert hier dimanche à Nouakchot, la capitale de la République Islamique de Mauritanie. Le Chef de l’Etat congolais Joseph Kabila empêché par un agenda d’État contraignant, a dépêché le Vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de l’intégration régionale, Léonard She Okitundu pour le représenter à ces assises.
Le Chef de la diplomatie congolaise qui est arrivé samedi dernier dans la soirée à Nouakchott par un jet présidentiel, a été accueilli par le Premier ministre et son homologue mauritanien. Le sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement ouvert hier dimanche 01 juillet se clôture aujourd’hui 2 juillet.
Le Gouvernement mauritanien a choisi d’organiser cette rencontre de haut niveau dans un Centre des conférences nouvellement construit en plein désert entre l’aéroport et la ville.
Bien avant le rendez-vous des Chefs d’Etat, le Comité des Représentants permanents notamment les ambassadeurs dont le Congolais, Jean-Léon Ngandu, a préparé le travail du Conseil Exécutif, autrement dit le Conseil des Ministres des Affaires étrangères de tous les pays africains. Conseiller diplomatique du Chef de l’Etat congolais, l’ambassadeur Barnabé Kikaya Bin Karubi a représenté la RDC aux travaux de ce Conseil.
Pilotée depuis le début de l’année par le président rwandais, Paul Kagame, l’Union Africaine avait axé ce rendez-vous continental sous le signe du « renforcement de l’intégration continentale ». Dans la capitale mauritanienne, il est question pour Kinshasa de prouver sa volonté d’organiser les élections le 23 décembre prochain. Le Chef de l’Etat qui n’a pas fait le déplacement, a réitéré sa détermination d’aller aux élections lors de son discours à l’occasion de la célébration du 58ème anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo.
Pour Joseph Kabila, pas question d’une quelconque immixtion extérieure dans ce processus financé presque totalement par son Gouvernement. Malgré quelques avancées enregistrées sur cette voie, l’opposition et certains partenaires redoutent encore un nouveau « glissement » du calendrier électoral à défaut d’une nouvelle candidature du Chef de l’Etat congolais.
Dans une déclaration, le Comité Laïc de Coordination (CLC) avait, il y a quelques jours, demandé une « plus grande implication » de l’UA dans le processus électoral congolais. Au pays tout comme dans la sous-région, l’essentiel des responsables congolais, Léonard She Okitundu en tête, tente de convaincre l’opinion sur la volonté du Gouvernement congolais de financer les élections.
Jose-Junior Owawa et George Kisapindu
