Politique

Relancée par le VPM intérieur 42 ans après une léthargie : L’Ecole Nationale de Formation Territoriale, un atout majeur pour un développement endogène

Le développement est une question sérieuse qui nécessite une analyse en profondeur des mécanismes qui structurent une société en vue de lui donner les moyens de son progrès. Il n’y a pas pire stratégie que celle qui consiste à colmater les brèches et à agir sur le terrain par des parachutages. En tout cas, ceci n’est pas le cas du ministère de l’Intérieur et sécurité animé aujourd’hui par un Vice-premier ministre qui a pris la décision d’aller au fond des choses, de ne s’épargner aucun effort pour appréhender la question de la dynamique de développement à la base, dynamique devant naitre de la mutualisation des efforts à la base par un leadership local conscient. Convaincu de la nécessité de doter le pays des structures qui correspondent à la volonté exprimée par le législateur d’appliquer la décentralisation, le Gouvernement a décidé de réactiver l’Ecole Nationale de Formation de la Territoriale.

En effet, cette Ecole a été créée en 1971 par l’Arrêté ministériel n°0645 du 21 juin. Elle devait permettre aux autorités provinciales d’accéder à la maitrise des outils tant juridiques que matériels et ainsi donner des possibilités de réduction de la pauvreté et des inégalités sociales. L’Ecole a fonctionné pendant 5 ans et puis rien.

Il a donc fallu 42 ans plus tard pour qu’une volonté politique ferme manifestée par les autorités nationales pour que revienne à la surface ce projet. Ainsi, par son Arrêté Ministériel n°25/CAB/VPM/MININTERSEC/ERS/6/2018 modifiant et complétant celui de 1971 susmentionné, et son Arrêté Ministériel n°25/CAB/VPM/MINIINTERSEC/ERS/07/2018 portant désignation du Directeur et du Directeur adjoint et ainsi que l’arrêté n°25/046/2018 du 16 février 2018 portant désignation des cadres et agents de l’Ecole Nationale de Formation Territoriale. Elle est donc de retour cette grande Ecole de formation avec comme vision le renforcement des capacités des autorités territoriales et dont le fondement reste la structuration des Entités territoriales décentralisées, déconcentrées, la modernisation du processus administratif territorial, le développement des méthodes et outils de gestion moderne par l’implémentation de la « GAR », le développement des compétences et des capacités techniques, l’accompagnement et l’harmonisation des pratiques et des procédures afin d’assurer une cohérence au sein de l’administration territoriale.

Le retour de cette Ecole de formation prend force dans la perspective d’un Congo émergent à l’horizon 2035 et va à la fois mobiliser et renforcer les ressources humaines, matérielles et financières au niveau territorial en vue de maintenir une tendance positive, capable de soutenir le développement à partir des collectivités locales.

A l’heure actuelle, ces entités ont besoin d’une assistance technique dans le but de permettre une éclosion économique endogène, centrée sur les valeurs humaines et la préservation de l’environnement dans le cadre des objectifs du développement durable (ODD).

L’Ecole Nationale de Formation Territoriale, avons-nous appris, va se déployer à partir de 7 centres de rayonnement à travers le territoire national, notamment à Kikwit, Mbandaka, Kindu, Likasi, Mbuji-Mayi, Kisangani et Moanda.

Il faut signaler que cette initiative du Gouvernement va combler un vide profond que tous les techniciens de développement observent à la base avec des administrations territoriales inopérantes.

Robert Tanzey

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