Economie

A cause d’une gestion calamiteuse : La GÉCAMINES menacée de banqueroute?

A cause d’une gestion calamiteuse, la Générale des Carrières et des Mines (GÉCAMINES), une Société Anonyme Unipersonnelle avec Conseil d’Administration (S.A) dont la raison principale est la prospection, la recherche et l’exploitation des gisements miniers, le traitement des substances minérales provenant de ces gisements, la transformation des produits issus de ce traitement, la commercialisation et la vente des substances minérales, tant à l’état brut qu‘après traitement, et des produits de la transformation, est au bord du gouffre. Des sources concordantes, y compris les statistiques officielles de la Banque centrale du Congo (BCC), celles de la Direction des Grandes Entreprises de la Générale des Impôts (DGE/DGI), des partenaires au développement de la GÉCAMINES et les sources consulaires contactées par Géopolis Hebdo font état d’une situation catastrophique à l’ex Union minière du Haut-Katanga (UMHK). En effet, les éléments de l’enquête diligentée par le tabloïd de l’avenue Isiro n’étant pas totalement consolidés mais suffisamment lourds pour justifier cette publication à cause de l’extrême urgence pour toutes les autorités compétentes de prendre des mesures idoines et correctives avant l’irréparable.

Selon les éléments récoltés, la GÉCAMINES a eu comme dividendes, sinon comme chiffre d’affaires comme toute entreprise, en 2022, la somme de 620 millions de dollars américains. Cette somme a été ventilée et utilisée sur diverses rubriques au point qu’à ce jour, la caisse du géant minier Congolais sonnerait creuse avec à peine de quoi tenir deux mois des salaires des agents et cadres de cette importante entreprise du portefeuille de l’État. Les sources dignes de foi parlent de moins de 40 millions de dollars.

DeDans une économie où les prix des matières premières sont en baisse, des craintes sont fondées pour parler de banqueroute, entendue avec wikipédia comme une cessation des paiements. Mais qu’ont-ils fait au juste de tous ces moyens accumulés ? Selon notre enquête, plus de 180 millions de dollars ont été affectés aux sous-traitants et 100 autres millions de dollars aux dépenses salariales. On remarque déjà ici une anomalie de la hauteur du montant payé aux sous-traitants car, ceux-ci sont là pour impacter positivement sur la production, mieux la relance de l’ex poumon de l’économie Congolaise. Ici, il s’agit des minerais. Et pourtant, la GÉCAMINES, en 2022, n’a pas produit plus de 10.000 tonnes de cuivre cathodique. La question est de savoir, à quelle finalité ont servi ces montants exorbitants et importants déposés entre les mains des sous-traitants ? Notre enquête nous a conduit à la question de savoir, l’État – propriétaire n’a-t-il pas ponctionné ? Si oui, à quelle hauteur ?

Selon la législation Congolaise en la matière et dans le cadre d’une société commerciale, l’État devrait percevoir 30% de ce montant aux titres d’impôts et taxes. Mais selon les chiffres en notre possession, le Trésor public n’a eu que 148 millions de dollars, soir mon de 30% qu’il pouvait avoir si jamais la GÉCAMINES payait ses impôts et taxes aux régies financières.

Ce que l’on craignait depuis toujours est en train certainement d’arriver. La GÉCAMINES,  » ce nain minier et une sangsue nationale  » dont parle souvent l’ingénieur en mines et carrières
Raphaël Ngoyi Mushila, est devenue une société des rentes vivant de ses nombreuses participations dans les Joint-ventures. Fer de lance de l’économie Congolaise, elle est très attendue sur le seul champ qui vaille la peine de son statut de Générale des Carrières et des Mines, la production.

L’étonnement est d’autant plus grand que ces moyens devraient en principe la permettre de se doter en nouvel outil de production de dernière génération, à parfaire ou poursuivre les recherches généalogiques et minières pour découvrir des nouveaux gisements, à consolider les gisements, à recruter des jeunes géologues et ingénieurs qui manquent cruellement, à consolider les outils de production existants, à se doter des engins pimpants neufs pour l’extraction, le transport et le traitement des minerais.

Là où le bas blesse est que l’ensemble des responsables à l’origine de cette mauvaise gestion sont des fils-maison ayant évolué à différents postes stratégiques étant censés tous connaître les tenants et les aboutissants des enjeux actuels de ce secteur porteur de croissance.

Si rien n’est fait par les autorités du pays, en mettant en place une opération  » Sauvons le soldat GÉCAMINES  », la République Démocratique du Congo (RDC) perdra sa qualité et son statut de pays-producteur et restera un pays-hôte de la production d’autrui.

Ainsi, tous les yeux sont maintenant braqués sur le nouveau comité de gestion, coiffé par le tandem Guy-Robert Lukama Nkunzi, ci-devant Président du Conseil d’administration, et Placide Nkala Basadilua, nouveau Directeur Général, avec l’espérance d’une étincelle après avoir reçu la bénédiction du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo le mardi 07 mars 2023 à la Présidence de la République.

Dieudonné Buanali

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