Les acteurs du secteur minier se sont rassemblés à Rotana Hôtel pour réfléchir sur le secteur minier en République démocratique du Congo. C’est à l’occasion de la 7 ème édition d’Alternative Mining Indaba dont l’ouverture des travaux a eu lieu mardi 26 septembre. Cette 7 ème édition qui se clôture cet après midi, est centrée sur le thème « La promotion de la bonne gouvernance et la mobilisation des recettes fiscales minières dans le contexte de la transition énergétique en RDC ». Le programme des travaux de deux jours prévoit 4 sessions plénières et 2 sessions spéciales.
Déjà, pour les travaux du mardi 26 septembre, les débats ont tourné autour de cette question : « La RDC est-elle suffisamment préparée pour saisir les opportunités que la transition énergétique devrait charrier ? » Bien que le professeur Raphaël Matamba, coordonnateur de la La Cellule Technique de Coordination et de Planification Minière (CTCPM), qui a représenté la ministre des mines à cette conférence minière, ait répondu que « le Congo est préparé à jouer son rôle et à tirer profit dans une approche gagnant – gagnant », le débat n’était pas tranché.
Les experts ont rappelé le contexte mondial où les énergies fossiles sont progressivement abandonnées au profit des énergies propres, plus écologiques. C’est cela la transition énergétique. Pour cette transition, la RDC a un rôle à jouer. Le pays détient plus de 60 % de réserves mondiales de cobalts. Le Congo a également la 7 ème réserve mondiale de cuivres, deux composantes ( cuivre et cobalt) essentielles dans la transition énergétique. Le secteur minier en RDC a eu dans son ensemble pour chiffre d’affaires en 2022, 30 milliards de dollars américains. En 2022, la production du cuivre au Congo a culminé à plus de 2 millions de tonnes, et la production annuelle du cobalt en 2022 était de 115000 tonnes.
Cette croissance n’a cependant pas produit l’impact escompté sur les communautés, en terme de développement. Le secteur minier reste miné par la fraude et la corruption. Mardi, à l’occasion des débats, 3 défis ont été identifiés pour accroître les recettes fiscales. Il y a les défis fiscaux, les défis de gouvernance et les défis techniques, ainsi que l’a souligné le professeur Raphaël Matamba.
Pour le deuxième et dernier jour (ce mercredi), les débats seront centrés entre autres sur le lien entre la transition énergétique et l’artisanat minier. Il s’agira de scruter pour comprendre dans quelle mesure ce changement qui s’annonce dans l’industrie extractive sera une opportunité dans l’artisanat minier.
A l’issue des travaux, des recommandations vont être formulées.
Patrick Ilunga
