Economie

Arrivée de rhinocéros blancs à Garamba : Mark Bristow réalise un coup de génie

Annoncé le 24 mars 2022 par la société Kibali Gold Mines (KGM), filiale de Barick Gold, une entreprise canadienne d’exploitation et de développement des sites miniers piloté par Mark Bristow, le projet de restauration de la population de rhinocéros blancs dans le parc national de la Garamba est en train de se réaliser. Selon des sources , 16 sont déjà arrivés dans la Garamba qui est située au nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ces 16 rhinocéros ont quitté l’Afrique du Sud pour être relocalisés dans ce parc et seront suivis des autres au cours de trois prochaines années. Pour rappel, « les 16 premiers rhinocéros sont attendus à Garamba d’ici la fin du deuxième trimestre de cette année et ils seront suivis de 60 autres au cours des trois prochaines années », avait déclaré Bristow, le président et CEO de Barrick Gold Corporation.

Pour Mark Bristow, l’objectif est de créer un nouveau groupe de population pour cette espèce afin de contribuer à sa survie à long terme, tout en renforçant l’attractivité du parc, car la conservation de la biodiversité est fondamentale pour la survie de la planète, essentielle pour lutter contre le changement climatique et a un rôle important à jouer dans la guerre contre la pauvreté. Pour superviser le projet, la compagnie s’est associée à African Park et à l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), établissement public chargé de la conservation des aires protégées en RDC.

Réintroduire cette population de rhinocéros à Garamba, c’est un énorme défi zoologique à relever, car 50 espèces au total devront être transférées d’Afrique du Sud vers la RDC. Victime de braconnage et de pillages en temps de guerre, la population de rhinocéros blancs de Garamba est aujourd’hui en voie de disparition, et ne compte plus qu’une dizaine d’individus dans le parc et neuf en captivité, selon les chiffres officiels.

La relocalisation de rhinocéros blancs dans le Garamba intervient dans un contexte où la Namibie fait face à une augmentation significative du braconnage des rhinocéros, avec 87 rhinocéros (26 rhinocéros blanc et 61 rhinocéros noirs) tués par des braconniers pour leurs cornes en 2022, soit une augmentation de 93 % par rapport à l’année précédente. Ce chiffre alarmant, proche du record de 101 rhinocéros tués en 2015, a conduit les autorités namibiennes à renforcer les mesures de protection.

Cependant, les rhinocéros blancs seront réintroduits dans ce pays d’Afrique central après avoir été menacés d’extermination par les braconniers il y a de cela une décennie. Ce projet de restauration est dirigé par Kibali, la plus grande mine d’or d’Afrique détenue par Barrick Gold Corporation, en partenariat avec l’Institut congolais pour la conservation de la nature et l’USAID (Agence des Etats-Unis pour le Développement International), dans le cadre de l’initiative sur la biodiversité.

Par ailleurs, ce projet de réintroduction des rhinocéros blancs à Garamba s’inscrit dans le cadre des actions de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) que KGM réalise dans le parc national avec qui l’entreprise partage la même province, celle du Haut-Uele. La société minière de l’or s’emploie notamment dans la conservation de la faune sauvage. Elle finance la pose des colliers GPS sur les éléphants et les lions, la connexion satellitaire et les soins vétérinaires.

Le parc national de la Garamba et le rhinocéros blanc

Le Parc national de la Garamba est un parc national de la RDC situé dans la province du Haut-Uele, à proximité de la frontière avec le Soudan du Sud. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et l’un des plus anciens parcs nationaux d’Afrique, il couvre environ 5000 km2 et est situé à 70 km au nord de la mine de Kibali.

Garamba est connu pour abriter une population de rhinocéros blancs. Il est probablement le dernier parc en Afrique ayant une population de rhinocéros blancs du nord. Le nombre de ces rhinocéros a catastrophiquement chuté, en passant d’environ 1 000 animaux en 1960 à 490 en 1976, puis à environ 13 spécimens en 1984 et enfin à 15 individus en 1994.

D’autres grands mammifères peuplent également la réserve, comme l’éléphant, la girafe du nord, l’hippopotame, le buffle et l’okapi. Les paysages du parc comprennent d’immenses savanes, herbeuses ou boisées, entrecoupées des forêts-galeries le long des rivières et de dépressions marécageuses.

Djodjo Mulamba

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top