La mort tragique par balle de Chérubin Okende, dont le corps sans vie a été abandonné au bord de l’avenue Poinds-Lourds, dans sa jeep, dans la commune de la Gombe, ne laisse aucun congolais indifferent. Une tendance qui se constate aussi dans les institutions mais aussi dans l’ensemble de la classe politique congolaise, qui étaient en l’arme pendant toute la Journée de ce jeudi, avec des réactions qui fusent de partout.
D’abord la première Institution, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi, qui dit avoir appris avec consternation, ce matin, la disparition, dans des conditions tragiques, de monsieur Chérubin Okende, ex-ministre des Transports, Voies de communication et désenclavement.
« Le Chef de l’État présente ses condoléances à la famille ainsi qu’aux proches de l’Honorable Okende. Il enjoint la Justice à faire toute la lumière sur ce dossier afin de sanctionner les coupables de cet acte ignoble, » lit-on dans le compte twitter officiel de la présidence de la République.
Le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso lui, a rendu public un communiqué appelant à une enquête intégrale, après avoir présenté ses condoléances aux famille et proches de l’illustre disparu. «Au nom de la Représentation nationale et à celui du Président de la République, Magistrat Suprême, il (C.Mboso) demande au Gouvernement, à travers ses services spécialisés, et à la Justice d’ouvrir des enquêtes intégrales et inclusives dans tous les sens pour identifier et sanctionner dans toute la rigueur de la loi les auteurs de ce crime odieux, » peut-on lire dans ce communiqué.
Pour Moïse Katumbi, l’assassinat du Député nationale membre de son parti Ensemble pour la République et Ministre honoraire des transports est Politique. Ainsi, une enquête internationale doit être menée. La nouvelle l’a trouvé à Abidjan en Côte d’Ivoire, où il participait aux travaux de la CAF. Il a décidé de rompre son séjour.
« C’est un assassinat politique pour Chérubin qui était la voix du parti. Quand on ne contrôle plus rien dans le pays, on arrête mes conseillers, on arrête mes partenaires, on tue, et on veut nous réduire au silence ? » s’interroge le président de Tout puissant Mazembe.
Pour sa participation aux travaux de la CAF, Moïse Katumbi a tout interrompu. « Je suis obligé de rentrer, mais ceux qu’ils ont fait ne resteront pas impuni. Il aurait été Kidnappé, devant la Cour constitutionnelle ! Où est ce que nous allons dans ce pays ? où est l’état de droits ? Si on doit tuer quelqu’un parce qu’il n’est pas d’accord de la situation du pays. C’est très triste, » conclut-il.
Disons qu’après sa découverte, le corps de Chérubin Okende a été acheminé à la morgue de l’hôpital du cinquantenaire. Là, les députés nationaux de l’opposition réunis, ont aussi exprimé leur désapprobation. « Nous députés de l’opposition, nous sommes profondément attristés, nous nous sommes retrouvés ici à la morgue du cinquantenaire, avec cette nouvelle qui nous touche. L’honorable Chérubin Okende vient d’être tué dans un pays qui se veut démocratique, un député national est tué. Nous demandons aux congolais de ne pas l’accepter, » a dit Ados Ndombasi au nom de ses collegues.
Il faut dire que depuis la confirmation de cette nouvelle sur la mort de Chérubin Okende, les réactions ne cesse de tomber. Si Martin Fayulu se dit choqué d’apprendre cette assassinat de Chérubin Okende, porte-parole du parti politique Ensemble, Matata Ponyo lui dénonce, avec la dernière énergie, ce meurtre qui a laissé presque tout congolais perplexe.
Fiston Oleko
