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Assurances – La promesse d’une croissance ignorée : Le secteur a connu une progression de revenus de 270 % en RDC

C’est un secteur qui a fait un bon en avant en termes de rentrées financières en République démocratique du Congo, depuis l’entrée sur le marché de nouveaux opérateurs. Le secteur des Assurances porte un grand potentiel financier en RDC, en Afrique et ailleurs.

Du 20 au 24 février, les experts de ce secteur, venus d’une vingtaine des pays africains se réunissent au Palais du Peuple à Kinshasa pour réfléchir, dans le cadre de la 47 ème Assemblée générale de la FANAF, ( Fédération des Sociétés d’Assurances de Droit National Africaines) sur les efforts à consentir de la part de l’Afrique pour le développement optimal du secteur des assurances; inciter tous les pays africains à s’intéresser davantage du secteur des Assurances; poursuivre l’élargissement de la FANAF en termes de membres qui se situent à ce jour à plus de 214 sociétés ; Présenter des dispositifs, des stratégies, des plans d’actions et des modèles d’affaires, existants ou à envisager ; Mettre en place des mécanismes d’autorégulation et de surveillance du secteur des assurances ; Copter plus d’assureurs au sein de la FANAF. La 47 ème Assemblée générale se tient sous le thème : « L’assurance africaine : comment exploiter au maximum son potentiel pour une prospérité partagée ».

Pour la FANAF, la RDC a été une destination de choix. Le pays a libéralisé le secteur des Assurances. En quatre années, le nombre des opérateurs est passé d’un seul acteur à 41 opérateurs. Le chiffre d’affaires a suivi cette progression. En 2018, l’industrie d’Assurance en RDC représentait 70 millions de dollars américains. 4 ans après la libéralisation, ce chiffre est passé à 268 millions de dollars américains. Un bon en avant de 270 %. L’industrie d’Assurance en RDC enregistre une croissance annuelle de 54%.

Le ministre congolais des Finances Nicolas Kazadi se félicite de cette progression fulgurante. Mais, le ministre précise que cette croissance « cache un retard qui demeure important », car, dit-il, « selon toutes les analyses, le potentiel du marché est au-delà du milliard de dollars ». Le ministre a donc appelé les experts à se pencher sur cette problématique pendant les réflexions au cours de l’Assemblée générale de la FANAF, pour permettre que « nous arrivions à atteindre le plein potentiel du secteur en RDC, comme ailleurs sur le continent ». L’Afrique représente 13% de la population, pourtant, le continent ne représente que 1,5 % du marché global des Assurances.

Les experts sont unanimes que le taux de pénétration de l’Assurance reste le plus faible au monde. Le défi que se donnent les experts africains de l’Assurance est de couvrir ce gap. « Nous devons trouver des solutions pour couvrir davantage nos populations et nos entreprises en produits d’Assurances », a déclaré Nicolas Kazadi.
« Le retour de la FANAF en RDC est peut-être le signe annonciateur d’une nouvelle amorce pour une industrie d’Assurance plus forte, davantage créatrice des richesses et résolument engagée sur la protection des personnes et leurs biens », a déclaré, pour sa part César Ekomie Afene, président de cette organisation. Ekomie se réjouit du fait que la RDC a ouvert ce secteur à la concurrence. « La RDC a déjà montré le chemin en libéralisant courageusement le secteur des Assurances », a-t-il souligné.

C’est seulement pour la deuxième fois que la FANAF tient son assemblée générale en République démocratique du Congo depuis sa création en mars 1976.
Cette association professionnelle (FANAF) dont le grand défi est de favoriser la création de sociétés d’assurances purement locales avec des capitaux entièrement ou partiellement africain, entend faire des produits d’Assurances, des produits de consommation courante.
C’est le grand challenge, d’autant plus que en Afrique, ainsi que l’a bien indiqué Nicolas Kazadi, « l’Assurance est reléguée dans la catégorie de dépenses luxueuses et donne l’impression que l’Assurance n’est rien d’autre qu’une taxe supplémentaire ». Il y a donc des facteurs qui bloquent. Au cours de la 47 ème Assemblée générale, il s’agira d’analyser les facteurs qui constituent un blocage à une forte pénétration de l’Assurance. C’est le premier sous-thème. Les experts ont affirmé que les populations et connaissent pas véritablement les avantages de l’Assurance, d’où leur manque de confiance à l’Assurance.
D’autres sous thèmes font l’objet de débats entre experts, notamment l’Assurance obligatoire et comment intégrer le monde agricole à l’Assurance.

Patrick Ilunga

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