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Au sommet des droits de l’homme à Genève: Félix Tshisekedi : « il est temps que les Nations Unies sanctionnent les auteurs des crimes en RDC »

 

 

Pour les experts en relations internationales, la présence physique du Président de la République, Félix Tshisekedi à Genève, en Suisse, était une belle opportunité pour porter haut la voix de la République Démocratique du Congo qui est victime de l’agression de son voisin le Rwanda sous couvert du mouvement terroriste M23. C’était aussi l’occasion pour réclamer les sanctions prévues dans le droit international du fait de non application des Processus de Luanda et de Naïrobi. Sans ambages, le Président Tshisekedi a, lors de sa prise de parole, rappelé qu’il n’est plus un secret pour personne que les groupes armés semant la terreur et la désolation dans l’Est de son pays sont entretenus, armés et soutenus par certains États de la Région dont le Rwanda et des milieux financiers mafieux étrangers.*

Face à cette situation d’insécurité chronique qui ternit l’image du pays, Félix Tshisekedi a, dès son accession à la magistrature suprême, placé la protection et la promotion des droits de l’Homme et des libertés fondamentales parmi les priorités de son mandat et de l’action du gouvernement de la République. A cet effet, il a pris des mesures dont la fermeture des tous les lieux de détention illégaux et secrets des services de sécurité et des offices de police judicaire, la libération de tous les détenus et prisonniers politiques, la libéralisation des espaces des manifestations publiques, des libertés d’opinion, de pensé et d’information et le retour au pays, sans condition, des exilés politiques.

Alors que ces actions commençaient à porter des fruits, les autorités rwandaises ont ressuscité le Mouvement terroriste du 23 mars, M23, défait en 2013 par les Forces Armées avec l’appui des troupes internationales de la MONUSCO, pour agresser la RDC et bloquer le processus de paix de Nairobi dans le but inavoué de poursuivre le pillage des ressources naturelles de la RDC et de placer sous imperium rwandais une partie de son territoire national, le Nord-Kivu. Tout est donc clair dans la communication du Président Tshisekedi qui n’a pas tourné autour du pot pour dénoncer la rébellion téléguidée par le Rwanda.

Pour lui, « _Il n’y a de pire ennemie des droits de l’Homme et des libertés fondamentales que la guerre. Il est illusoire de prétendre protéger et promouvoir les droits de l’Homme ainsi que les libertés fondamentales dans un contexte de guerre qui exacerbent les tensions internes et affaiblit l’État_ ». Raison pour laquelle, soutient-il, il est impérieux de mettre fin aux aventures guerrières du Rwanda à l’Est de la RDC pour créer les conditions objectives de réalisation des actions en faveur de ces valeurs universelles pour lesquelles de tous les temps dans le monde les Peuples se sont battus jusqu’au sacrifice suprême. L’heure est aux sanctions. Pour le Président Tshisekedi, « _il est temps que la Communauté internationale, en particulier les Nations Unies sanctionnent les auteurs des crimes et des violations du droit international en RDC et les contraignent davantage à exécuter le plan de paix issu des processus de Nairobi et de Luanda, plan avalisé aussi bien par l’Union Africaine que le Conseil de sécurité de l’ONU_ ».

Du reste, la République Démocratique du Congo attend de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux l’appui à ses efforts pour restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble de son territoire national et réformer profondément son appareil judiciaire tant dans ses structures qu’en ce qui concerne ses animateurs. « _C’est bien de dénoncer les violations des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, mais, c’est encore mieux de contribuer à l’amélioration du rendement des mécanismes et institutions chargés de leur protection et promotion ainsi qu’à leur enracinement dans la culture sociale notamment par une plus grande spécialisation de la société civile et la formation des administrations publiques_ », note-t-il avant de clore son discours.

Djodjo Mulamba

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