Non classé

Audit externe du fichier électoral : Des voix exigent une expertise Nationale et Internationale

« Agir pour des élections transparentes et apaisées » (AETA), une plate–forme de la société civile en République démocratique du Congo, a recommandé, mardi à Kinshasa, le recours à une expertise nationale et internationale pour l’audit externe du fichier électoral, a constaté l’ACP. « Pour améliorer la qualité du processus électoral congolais, nous demandons à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de s’ouvrir impérativement aux exigences de transparence, en se soumettant aux audits internes du fichier électoral par des cabinets crédibles, quel que soit leur statut, composés des experts nationaux et internationaux auxquels il faut joindre les délégués des partis politiques de l’opposition, de la majorité et de la société civile de la thématique élection, quitte à respecter les normes de passation des marchés publics », a fait savoir, dans un point de presse, le secrétaire permanent de l’AETA et expert électoral, Jérôme Bonso. « S’agissant de la question de l’audit externe du fichier électoral de la RDC, nous indiquons sans ambages, au nom de l’AETA, qu’au regard des présomptions de fraudes électorales justifiées ou non qui pèsent sur la CENI, il y a lieu d’éviter des conséquences que de telles présomptions auraient sur la suite du processus électoral en termes de violences électorales et postélectorales et surtout en termes de recul démocratique dans le pays et méconnaissance de la légitimité des institutions et de leurs animateurs issus de ce processus électoral », a soutenu Jérôme Bonso, après l’évaluation citoyenne à mi-parcours du calendrier électoral 2022-2027, réalisée du 2 au 6 mai 2023 par sa plate-forme.

Jérôme Bonso a tiré la sonnette d’alarme vis-à-vis de la CENI pour avoir « un fichier électoral assaini et non corrompu, avant la convocation du corps électoral, une fois que l’Assemblée nationale aura voté l’annexe à la Loi électorale sur la répartition des sièges ». « Nous saluons le travail réalisé par les évaluateurs de l’AETA en demandant à la CENI pour qu’au bout de six mois, le fichier électoral de la RDC soit assaini et non corrompu, que les bases d’inclusivité et de transparence du processus électoral congolais soient posées et que les statistiques publiées par la CENI soient proportionnelles au poids démographique et sociologique des circonscriptions électorales respectives », a-t-il insisté.

Déroulement positif du processus électoral

Jérôme Bonso a estimé, par ailleurs, que le processus électoral tel que mené par la CENI « bénéficie d’un crédit de confiance parce que transparent, inclusif et susceptible de conduire vers un nouvel ordre démocratique apaisé pour le développement ». « L’évaluation a estimé que ce calendrier, en tant que plan d’action électoral, est hautement pertinent », a-t-il ajouré, soulignant que l’exécution des opérations électorales qui ont précédé a été évaluée à près de 75%. Pour cette plate–forme électorale d’organisations de la société civile, « le rendez-vous électoral du 20 décembre 2023 tend à être respecté par la CENI », et le calendrier électoral 2022-2027 a été non seulement pertinent, mais aussi et surtout, efficacement conduit jusque-là par la CENI. Au cours de cette évaluation à mi-parcours, les experts de l’AETA ont formulé plusieurs recommandations, notamment à l’endroit du gouvernement appelé à « veiller au respect de procédures établies en matière de gestion financière et autres ressources ». A la CENI et au Parlement, la plate-forme a recommandé d’ « adopter en toute diligence, les lois essentielles relatives à la tenue des élections qui restent à ce jour en souffrance », tandis qu’à la société civile, il a été demandé de renforcer notamment.

« les actions de contrôle citoyen de l’action publique en matière électorale, sous forme d’observation et de surveillance des élections ».

ACP/ GH

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top