L’ONG internationale Médecins Sans Frontières (MSF), a tiré la sonnette d’alarme sur la situation humanitaire préoccupante des déplacés dans des camps des réfugiés aux environs de la ville de Goma dans la province du Nord-Kivu dans l’Est de la RDC.
Dans un document publié ce mardi 9 mai 2023 et consulté par 7SUR7.CD, MSF signale avoir pris en charge plus de 670 victimes de violences sexuelles soit 48 nouvelles victimes par jour.
« Du 16 au 30 avril 2023, les équipes de MSF ont soigné 674 victimes des violences sexuelles à Bulengo, Lushafa, Kanyaruchinya, Eloime, Mungi et Rusayo, dont 360 rien que sur ce dernier site, un des camps les plus récents et plus densément peuples situé à l’Ouest de Goma. Des chiffres, par ailleurs, probablement sous-estimés vu qu’ils ne prennent en compte que les consultations réalisées par les équipes de MSF dans les sites de deplacés où l’organisation est présente », lit-on dans ce document.
MSF note également que la quasi-totalité des victimes prises en charge sont des femmes, et que la majorité d’entre elles mentionnent déjà avoir été agressées lors de leurs déplacements hors des sites des déplacés à la recherche des bois des chauffages et de nourriture.
L’ONGI signale par ailleurs que les affrontements entre l’armée congolaise, le M23, et les nombreux groupes armés établis au Nord-Kivu ont conduit plus d’un million de personnes à fuir leur foyer depuis mars 2022, dont 600 000 se sont réfugiées dans des camps des déplacés « souvent surpeuplés et insalubres » près de Goma.
Géopolis/ 7 sur 7
