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Avec la pérennisation des activités industrielles dans le Groupe Sud : La GÉCAMINES balise la voie à la reconquête de la souveraineté économique et minière de la RDC

Pendant que la majorité des tabloïds paraissant à Kinshasa, y compris les médias en ligne, reste focus sur le présumé détournement de 10 millions des dollars américains à la Société Immobilière du Congo, SIMCO SAS en sigle, une filiale à 100% Générale des Carrières et des Mines, (Gécamines SA), dont les dénonciations ont été attribués à l’Inspection Générale des Finances (IGF), alléguant que des actes de malversations financières auraient pu être commis par la Gécamines SA en 2022, actes relatifs à des virements réalisés par SIMCO SAS au profit de quelques mandataires et agents de GCM entre octobre et décembre 2022, allégations démenties par l’ex Fleuron de l’économie nationale dans un communiqué de presse rendu public le 26 octobre 2023, Géopolis Hebdo apprend des sources concordantes que la ministre du Portefeuille, Adèle Kayinda Mahina, a reçu, le 16 novembre dernier, un dossier de l’IGF et s’apprêterait à s’y prononcer.

Dans cette attente, la vie continue son cours normal sur le boulevard Kamanyola, à Lubumbashi, où se trouve le siège social de la Gécamines SA. Mais, convient-il de rappeler quelques faits marquants passés sous silence qu’a connu la para-publique au cours des dernières années (2018 – 2023). Il s’agit notamment de :

1) Réformes et restructuration : Depuis 2019, la Gécamines a entrepris des réformes majeures visant à améliorer sa gouvernance, sa transparence et sa rentabilité. Cela comprend la révision de contrats miniers, la renégociation de partenariats avec des sociétés minières internationales et la restructuration interne de l’entreprise ;

2) Renforcement de la production : La Gécamines s’est engagée à augmenter sa production de cuivre et de cobalt, deux minéraux clés pour l’économie congolaise. Des investissements ont été réalisés pour moderniser les infrastructures minières existantes et développer de nouveaux projets ;

3) Litiges et contentieux : La Gécamines a été impliquée dans plusieurs litiges et contentieux au cours des dernières années. Certains de ces litiges concernent des différends avec des sociétés minières partenaires, des questions de propriété de concessions minières et des conflits d’intérêts ;

4) Partenariats et alliances stratégiques : La Gécamines a cherché à établir des partenariats et alliances stratégiques avec des sociétés minières internationales pour développer ses activités. Ces partenariats visent à bénéficier des connaissances techniques et des investissements nécessaires pour accroître la production et la valeur ajoutée des minéraux et enfin ; 5) Impacts environnementaux et sociaux : L’exploitation minière a des conséquences importantes sur l’environnement et les communautés locales.

La Gécamines a été confrontée à des critiques concernant les impacts environnementaux de ses activités et la nécessité de garantir une répartition équitable des bénéfices miniers.

Au moment où nous mettons sous presse cette information, la situation de la Gécamines SA est certes complexe mais évolutive et ces faits marquants ne représentent qu’une partie de l’iceberg de l’aperçu général. Quid du renforcement de la production à travers sa filiale la Société de commercialisation du Terril de Lubumbashi (STL) ?

En effet, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a inauguré, le 4 octobre 2023, à Lubumbashi, chef-lieu de la province cuprifère du Haut-Katanga, l’usine hydro-métallurgique de la STL qui permettra de produire localement plusieurs métaux à forte valeur ajoutée. Par cet acte d’une haute portée politique, Félix Tshisekedi a accompli ce jour-là un pas de géant dans le secteur minier.

Avec l’inauguration de l’usine hydro-métallurgique de la Société Congolaise de Traitement du Terril de Lubumbashi, une première en Afrique, la Gécamines se lance dans la production locale de plusieurs métaux à forte valeur ajoutée. Cette inauguration, selon Guy-Robert Lukama Nkunzi, ci-devant Président du Conseil d’Administration de la Gécamines SA et de la STL, cité par Mining and Musinsess, signe le retour des activités métallurgiques dans le Haut-Katanga.

 » C’est donc là une forme de renaissance à laquelle nous assistons aujourd’hui. Une usine 100% congolaise, moderne, unique en son genre, qui va permettre à la STL d’assurer la pérennité de son outil de production pour les 32 prochaines années et à la Gécamines SA, et la RDC, de se repositionner comme un acteur central de la production mondiale de minerais stratégiques  ».

A en croire le chairman Guy-Robert Lukama, avec cette nouvelle usine, la RDC deviendra mécaniquement le second producteur mondial de germanium, à court terme un important producteur de gallium, dans un contexte où la Chine, premier producteur mondial de ces deux métaux stratégiques, entre 60 et 90% de la production mondiale, vient d’en restreindre les exportations pour préserver sa sécurité et ses intérêts nationaux dans le cadre de la bataille technologique qui l’oppose au niveau planétaire aux Etats-Unis d’Amérique.

Pour le Directeur Général de la Gécamines SA, Placide Nkala Basadilua, la nouvelle usine hydrométallurgie balise le chemin de la reconquête de la souveraineté économique et minière de la RDC.  » La Gécamines SA peut de nouveau jouer son rôle en faveur du développement économique, industriel et social de la RDC à travers STL notamment, et bientôt nous l’espérons d’autres filiales comme CIMENKAT par exemple.

Cette nouvelle phase qui prolonge la vie du projet pour les 30 prochaines années, consacre la pérennisation de l’activité industrielle de la Gécamines SA dans le Groupe Sud à Lubumbashi  », a déclaré le DG de la GCM, Placide Nkala.

Avant d’ajouter :  » Notre volonté est d’investir dans le développement d’activités à forte valeur ajoutée qui, sur le long terme, seront utiles à l’ensemble de nos agents, à notre territoire mais également de la RDC toute entière  ».

Plusieurs observateurs de l’industrie minière nationale et internationale sont convaincus que le renouveau industriel induit par l’usine hydrométallurgie de STL va repositionner la RDC au centre de l’échiquier mondial de matières premières critiques comme le germanium, le cuivre, le cobalt ou le gallium qui gisent dans le Terril de Lubumbashi.

Consolider la position de la RDC sur l’échiquier mondial

En produisant ces quantités importantes de minerais stratégiques, la RDC renforce sa position sur le marché mondial et accroît ses revenus issus de l’exportation de ces matières premières. Elle devient ainsi un acteur incontournable dans la chaîne d’approvisionnement des industries mondiales. De l’avis de nombreux experts et mandataires en mines et carrières,  » cette usine contribuera à la création d’emplois locaux et au développement économique de la région du Haut-Katanga. Elle permettra également de valoriser les déchets miniers (scories) qui étaient auparavant considérés comme des résidus inutilisables. La gestion responsable et durable des ressources naturelles est ainsi mise en avant, favorisant le développement durable de la RDC  ».

Bref, l’inauguration de l’usine hydro-métallurgique de la STL dans la province du Haut-Katanga marque un tournant majeur dans le secteur minier Congolais. En renforçant la position de la RDC sur le marché mondial des minerais stratégiques, cette usine contribue au développement économique du pays. Tout en créant des emplois locaux et en valorisant les déchets miniers, la RDC confirme son engagement en faveur d’une gestion durable et responsable des ressources naturelles. La RDC est prête à jouer un rôle clé dans l’approvisionnement mondial de ces minerais essentiels à l’industrie.

Dieudonné Buanali

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