Pour faire face à la crise sécuritaire qui secoue la province de l’Ituri, le gouvernement militaire recours à la fois à l’approche militaire et non militaire. Il mène simultanément les opérations militaires pour les hors-la-loi et les campagnes de sensibilisation de la population à collaborer avec l’armée loyaliste. Pour y parvenir, il conjugue ces efforts avec la Monusco afin de stabiliser cette province mise sous état de siège depuis 2021. Selon la déclaration du représentant spécial adjoint intérimaire en charge de la protection et des opérations du Secrétaire général des Nations Unies en RDC le Général Mody Berethe, la Monusco va apporter son appui à toute initiative prise tant aux niveaux national que local.
« Ce que nous devons continuer à faire est d’appuyer les initiatives prises au niveau local mais aussi au niveau national pour que les communautés locales puissent être engagées dans les discussions et dialogues pour que un cadre puisse naître et les gens se parlent et se communiquent », a-t-il déclaré au sortir de l’audience que le gouverneur militaire de l’Ituri lui a accordé dans son cabinet de travail. Le gouvernement a fait le choix, celui d’engager militairement les opérations. « Nous allons continuer à supporter ces opérations militaires avec la collaboration de FARDC et la PNC », souligne-t-il.
Pour sa part, le Lieutenant-général Johnny luboya N’kashama a réaffirmé l’engagement de l’administration militaire de l’Ituri de mettre fin au cycle de violence et traduire en justice les auteurs de ces crimes. « En même que nous allons renforcer le personel à Drodro, nous avons commencer les opérations aujourd’hui. Nous avons acheter le matériel qui a été cassé ou perdu. Nous sommes en train de tout documenter et nous sommes en train ces hommes qui ont commis ces dégâts », indique-t-il.
Acalmie à Drodro
Grâce à la bonne collaboration qui existe entre les FARDC et la Monusco à travers le centre de Coordination des opérations, le dégât a été limité dernièrement lors de l’attaque de l’hôpital de Drodro par des miliciens identifiées au groupe armé CODECO. Après la vandalisation de cet hôpital, l’administration militaire promet d’apporter son appui.
Toutefois, une accalmie s’observe dans la région suite au déploiement des éléments de l’ordre avec les opérations militaires en cours. Pour les autorités militaires, s’attaquer aux hôpitaux et aux écoles constituent un crime de guerre et un crime contre l’humanité.
Djodjo Mulamba
