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Communauté d’Afrique de l’est : Les journalistes en formation sur les reportages judiciaires

La Cour de justice de la communauté d’Afrique de l’est ( EACJ) a ouvert lundi 11 mars une formation à Arusha, en Tanzanie, en faveur des journalistes des pays membres de la Communauté d’Afrique de l’est (EAC). Pendant 3 jours, les professionnels des médias (des éditeurs et des reporters) sont initiés aux rudiments et à la pratique des reportages des questions judiciaires de la EACJ.

Cette formation, la deuxième du genre, depuis l’histoire de cette Cour, a été ouverte par Honorable Justice Nestor Kayobera, juge-président de cet organe. Plusieurs partenaires de l’EACJ participent également à la formation, dont l’UNESCO, la East African Law Society, la Pan African Lawyers Union entre autres. Au-delà de ce casting de haut vol, il faut souligner que les travaux de la formation sont conduits par Christine Mutimura, greffière adjointe de la Cour de justice de l’EAC.

L’objectif de la formation est de renforcer la compréhension des journalistes sur les procédures légales et sur les terminologies de la EACJ afin que ceux-ci à leur tour, soient en mesure de mieux couvrir les affaires en justice devant cette Cour et mieux en rendre compte auprès du public. Un véritable travail de courroie de transmission auquel sont appelés les journalistes des pays de l’EAC. Ainsi que l’a bien souligné l’un des formateurs à cette session, Generali Ulimwengu, « la Cour de justice est pour la Communauté d’Afrique de l’est un instrument majeur. Pour réussir sa mission, l’EAC a besoin de cette Cour ». « La Cour est le principal organe judiciaire [de l’EAC] et son rôle est essentiel dans l’interprétation et la mise en œuvre des choix politiques de la EAC, en rendant la justice dans le cadre d’efforts d’intégration toujours plus vastes et plus profonds. L’EACI joue un rôle central dans l’arbitrage serein des intérêts nécessairement concurrents des États partenaires. L’expansion rapide de l’EAC est à la fois une aubaine et un fléau potentiels. EACJ décidera de la voie à suivre… », a ajouté Generali Ulimwengu.

Ainsi, dans cet ensemble de EAC, EACJ et les journalistes, les professionnels des médias sont un maillon important. Ils doivent être bien informés des questions juridiques et judiciaires de l’EACJ, pour mieux informer le public, et ainsi permettre à la Cour de remplir sa mission, ce qui, au finish, construira la réussite de la communauté d’Afrique de l’est.
Cette communauté, c’est 8 pays désormais, depuis l’adhésion de la Somalie, au début du mois en cours. « Les membres de la communauté sont maintenant 8. Ce qui veut dire que désormais, nous aurons plus des dossiers à traiter », a rappelé Generali Ulimwengu. Les journalistes doivent s’armer de tolérance et mettre en tête qu’il y a forcément de différences de cette grande union. « Vos papiers seront destinés à un public plus large. Ils seront lus localement, dans la région et au niveau international. D’où la nécessité de respecter tout le monde », a ajouté cet ancien journaliste, devenu consultant.

Pour la deuxième journée des travaux à Arusha, au siège même de la EAC, les professionnels des médias ont assisté à une audience devant les juges de l’EACJ. Les formateurs ont particulièrement insisté sur la nécessité pour les journalistes de faire preuve d’équilibre, de clarté, d’exactitude et du bon sens dans leur travail.
Pour le dernier jour de la formation, les professionnels des médias s’adonneront à des exercices pratiques sur des cas de reportage sur des questions judiciaires de l’EACJ.

Patrick Ilunga à Arusha

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