Créée le 15 août 2014, à la suite d’un montage financier entre le Gouvernement via le ministère du Portefeuille l’Office de Gestion de Fret Multimodal (OGEFREM), la Caisse nationale de Sécurité Sociale (CNSS), la Générale des Carrières et des Mines (Gécamines), la Société Congolaise des Transports et des Ports (SCTP), la Régie des voies aériennes (RVA) et le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), la compagnie nationale de transport aérien Congo Airways a effectué son premier vol commercial le 20 octobre 2015. Face aux nombreux problèmes organisationnels et techniques dont la baisse de sa flotte, Congo Airways peine aujourd’hui à rembourser le prêt contracté par elle auprès de ses créanciers dont le FPI.
En effet, après quatre jours d’évaluation de quelques projets financés par le FPI dans la ville-Kinshasa, les membres du Conseil d’Administration de cet établissement public ont clôturé leur ronde auprès de la compagnie d’aviation Congo Airways, qui a aussi bénéficié d’un accompagnement financier du FPI. Au cours d’une séance de travail, les deux parties ont évoqué essentiellement, la question relative au remboursement du prêt par cette Compagnie d’aviation nationale.
C’est par la visite de la compagnie d’aviation nationale, Congo Airways que les membres du Conseil d’Administration du Fonds de Promotion de l’Industrie, conduits par Madame Vicky Katumwa Mukalayi, Présidente du Conseil, ont bouclé la série de visites d’évaluation des quelques projets financés par le FPI dans la capitale.
Au cours de cette dernière journée, on a signalé la présence du Directeur Général du FPI, Monsieur Bertin Mudimu Tshisekedi. Une séance de travail a eu lieu entre la délégation du Fonds de Promotion de l’Industrie et le management de Congo Airways. Au cours de cet échange, les deux parties ont discuté de l’évolution de la compagnie aérienne nationale et surtout, d’énormes difficultés auxquelles elle est confrontée afin de trouver des solutions pouvant lui permettre de rembourser le prêt obtenu au Fonds de Promotion de l’industrie.
En outre, après que le FPI ait apporté un soutien financier à Congo Airways pour couvrir les frais de maintenance, l’acquisition de pièces de rechange et le renforcement de la flotte pour la relance de ses activités, la compagnie d’aviation ne se porte toujours pas mieux. Mais au cours de cette séance de travail, les responsables de Congo Airways ont déclaré qu’ils continuent à déployer des efforts pour que la compagnie aérienne fonctionne normalement afin de lui permettre de remplir la mission lui assignée par le Gouvernement d’une part et d’autre part, honorer ses engagements vis-à-vis des partenaires financiers tels que le FPI. Une assurance qui n’est pas passée inaperçue auprès de Madame la Présidente du Conseil d’Administration du FPI.
» Le FPI reste optimiste parce que nous sommes devant des responsables qui nous rassurent. Bien sûr, la situation que traverse Congo Airways vous la connaissez, elle n’est pas reluisante. C’est une situation très difficile. Il fallait leur accorder un délai comme le Directeur Général venait de le dire tout à l’heure lors de la réunion, c’est une société de l’État. Nous, en tant qu’établissement public, nous ne devrions pas restés Insensibles à la situation que traverse Congo Airways pour le moment », a fait Vicky Katumwa Mukalayi.
Concernant le (re) financement, la PCA du FPI a indiqué : » Nous avons proposé une piste de sortie de crise au Directeur Général de Congo Airways qui doit en discuter avec son Conseil d’administration et ensuite, revenir vers le FPI pour de nouvelles discussions. Donc, nous restons jusque-là optimistes que le FPI va rentrer dans ses droits ».
Revenant sur l’évaluation de cette mission de contrôle, Madame Vicky Katumwa Mukalayi a affirmé que ce fût une occasion pour le Conseil d’Administration de palper du doigt la réalité des projets financés par le FPI et d’évaluer la rentabilité pour toutes les parties.
» C’était un bel exercice auquel on s’est donné pour vérifier et palper du doigt les difficultés que rencontrent les (différents) promoteurs. Vous êtes sans ignorer que l’environnement économique lui-même n’a pas été aussi reluisant par rapport à tous ces promoteurs. Ce sont des éléments qui rentrent en ligne de compte et qui vont faire de sorte qu’au niveau du Conseil d’administration du FPI, nous allons prendre des mesures pour accompagner la Direction Générale. Bien sûr, on a senti qu’il y a des petits problèmes de parcours. Ça, nous allons en discuter en tant que Conseil d’administration pour voir quelles pistes de solutions avons-nous trouvées, quelles perspectives devrions-nous prendre, selon les promoteurs, selon les directives et conseils du ministre de l’Industrie (Julien Paluku Kahongya), qui veut à tout prix que l’on puisse revoir les conditions, peut-être qu’elles sont rigides. Il faut voir comment les revoir pour que tout le monde se retrouve », a dit Mme la PCA du FPI à l’issue de cette ronde.
L’étape de Kinshasa étant bouclée, d’autres visites d’évaluation des projets sont programmées dans les tout prochains jours dans les provinces du Kongo Central, du Haut-Katanga, du Lualaba et du Kasaï-Oriental.
Il sied de noter que le FPI est un établissement public à caractère administratif et financier, doté de la personnalité juridique créé par l’ordonnance n° 89-171 du 07 août 1989 et transformé par le décret n° 09/64 du 03 décembre 2009, qui pour entre autres missions, le soutien aux industries existantes ; la promotion des industries nouvelles ; la promotion des petites et moyennes entreprises ; la promotion de l’intégration industrielle en général et en particulier entre les petites et les grandes unités, et entre les secteurs industriel et agricole ; la promotion et les activités de la recherche appliquée permettant le développement du secteur industriel.
Dieudonné Buanali