Politique

Candidat à l’élection présidentielle 2023 : Adolphe Muzito dévoile ses principales propositions

Passer du régime semi-présidentiel au régime parlementaire, engager le Congo sur la voie de sa construction et son développement, augmenter le PIB du pays, redynamiser les entreprises du portefeuille actuel, subventionner la presse et les syndicats, construire un mur de séparation entre la RDC et le Rwanda… A quelques encablures des élections générales 2023 en République Démocratique du Congo, l’ancien premier ministre ne dissimule pas ses intentions ni ses motivations. Lors de la clôture du congrès de son parti « Nouvel Élan », le candidat à la prochaine élection présidentielle a déjà dévoilé ses principales propositions une fois élu président de la république. Mais il faut rappeler que c’est pour la deuxième fois qu’il s’engage à la course à la présidentielle.

Adolphe Muzito a donné un coup d’accélérateur dans l’avant-dernière ligne droite. A moins de 80 jours de l’élection présidentielle prévue le 20 décembre 2023, le candidat Muzito a révélé ses ambitions avec l’objectif d’imposer ses thèmes à ses adversaires, car il évoque des sujets qui préoccupent au plus haut point les congolais de toutes les couches sociales : construction du pays, sécurité nationale, indépendance économique, amélioration des conditions de vie socio-économique…

A l’issue du congrès de son parti qu’il a désigné comme candidat président, Adolphe Muzito a exposé les mesures phares de son action politique s’il est élu président de la république. Il promet de changer le régime politique de la RDC du régime semi-présidentiel au régime parlementaire, avec un Président de la République élu au second degré. « La proposition de la révision de la Constitution pour passer du régime semi-présidentiel au régime parlementaire, avec un Président de la République élu au second degré, appartenant à la coalition de la majorité parlementaire », a-t-il déclaré.

Cet ancien ministre des finances propose l’ouverture du capital des entreprises minières en faveur de l’État, des provinces ainsi que des communautés locales traditionnelles. Il préconise par ailleurs la répartition équitable des revenus des ressources naturelles entre l’État, les provinces et les communautés locales. Dans son plan d’action, il y a également la préconisation d’une nouvelle clé de répartition des ressources internes de l’État, entre celui-ci et les provinces, respectivement à 40% pour l’État, 50% pour les provinces et 10% pour le fonds péréquation en faveur des provinces défavorisées, provinces dites pauvres.

Quant aux conditions de travail, Adolphe Muzito table sur l’affectation des économies à réaliser sur le coût des élections au profit des salaires (EPST, Santé et professionnels de santé, Professeurs d’université et Personnels scientifiques et techniques, Médecins, magistrats). Il propose de mettre fin à la discrimination de barèmes de paie dans l’enseignement entre les chefs lieux de provinces, les autres villes ainsi que le monde rural. Pour lui, il faut aussi prendre des mesures qui visent la croissance du PIB en vue de la sortie du citoyen congolais du seuil de pauvreté de 2,5$ US par jour par habitant.

La candidat ambitionne la mobilisation des ressources extérieures, par un endettement massif au profit de l’État et des provinces, à un taux minimal de 30% et maximal de 50% du PIB, pour financer les infrastructures de base telles que les barrages électriques, l’adduction d’eau potable, et la construction des routes, des aéroports, des ponts, de rails,… Il insiste aussi sur augmentation des ressources de FONER au profit des routes de dessertes agricoles et l’affectation de 5% du Budget à l’armée et aux services de sécurité pour la défense et la sécurité du territoire national.

Adolphe Muzito dit vouloir soutenir la monétarisation de l’économie par une forte bancarisation à travers toutes les provinces grâce à une subvention de l’Etat au profit des banques commerciales. De plus, il propose la mise en place d’une politique gouvernementale visant à passer d’un taux de croissance à un chiffre à celui de deux chiffres ainsi que d’une pression fiscale de 15% à 20% mais aussi la mise en place d’une politique visant à réduire le taux d’intérêt de 25% à 10%.
L’ancien premier ministre s’est engagé pour favoriser l’augmentation de la part de la production agricole dans la croissance du PIB, grâce à une politique d’incitation de l’activité rurale et agricole (monde paysan) mais aussi l’augmentation du volume des exportations agricoles dans la balance commerciale du pays et la mise en place un plan de modernisation des villes et des communes rurales par le lancement d’un programme de voirie et des logements sociaux.

Pour rappel, le leader du parti Nouvel Elana déposé samedi 30 septembre sa candidature à la présidentielle de décembre 2023. Adolphe Muzito a donc fait acte de candidature au lendemain de son investiture comme nouveau président et candidat à la magistrature suprême à l’issue d’un congrès de son parti, qui s’est clôturé vendredi à Kinshasa.

Au sortir du bureau de réception et traitement des candidatures à la présidentielle situé au siège de la CENI ce samedi, l’ancien Premier ministre a expliqué que le développement intégral du Congolais était principale motivation. Pour ce qui est de la candidature commune, il a déclaré qu’il se laisse le temps de confronter son offre politique à celle des autres candidats pour des probables alliances avant et après les élections.

Djodjo Mulamba

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