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Candidature au poste de Membre Non-Permanent du Conseil de Sécurité : Bujumbura se retire, au profit de Kinshasa, pour la période 2026 – 2027

Encore une autre victoire diplomatique pour le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. De janvier 2026 à janvier 2027, la République Démocratique du Congo (RDC) occupera un siège d’État non membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, la plus haute instance de la diplomatie et des relations internationales. En effet, l’Ambassade de la République du Burundi à Addis-Abeba, Représentation Permanente auprès de la Commission de l’Union Africaine (UA) et de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA) a présenté, le 19 février dernier, ses compliments à la Commission de l’Union Africaine et par la même occasion, elle a eu l’honneur d’informer qu’après des consultations menées avec la RDC, le Bujumbura retire, au profit de Kinshasa, sa candidature comme Membre Non-Permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la période 2026 – 2027.

Comme le prévoit la Charte des Nations unies, le Conseil de sécurité des Nations unies se compose de quinze États membres de l’Organisation. La composition du Conseil est régie par l’article 23 du chapitre V de la Charte. Il fait la distinction entre membres permanents et membres non permanents du Conseil de sécurité.

Alors que le nombre de membres permanents du Conseil de sécurité a toujours été invariable, ce n’a pas été le cas de celui des membres non permanents. Un amendement à l’article 23 de la Charte des Nations unies a été adopté par l’Assemblée générale des Nations unies le 17 décembre 1963 (entré en vigueur le 31 août 1965) : la Résolution 1991 a porté de onze à quinze le nombre de membres du Conseil de sécurité, par la création de quatre nouveaux sièges de membres non permanents. Aujourd’hui, de nombreuses discussions au sein de l’Organisation tournent autour de l’augmentation des membres du Conseil.

La question de la représentativité des membres non permanents et de leur nombre est récurrente depuis les années 1960. L’amendement de 1963 a fixé une répartition géographique équitable des sièges de membres non permanents. Ainsi, on trouve désormais systématiquement : 1) cinq États membres d’Afrique et d’Asie (en général, trois d’Afrique et deux d’Asie) ; 2) un État membre d’Europe orientale ; 3) deux États membres d’Amérique latine, et enfin ; 4) deux États membres du groupe des États d’Europe occidentale et autres États.

Les membres non permanents du Conseil de sécurité sont élus par l’Assemblée générale, pour un mandat de deux ans. Ils sont renouvelés par moitié chaque année. Les membres sortants ne sont pas immédiatement rééligibles. Pour être élu, un État doit être soutenu par les deux tiers des 192 votants à l’Assemblée générale ; pour l’élection de 2006, il fallait donc recueillir 128 votes. Dans la pratique, chaque groupe régional (non officiel mais constitué à des fins électorales) nomme son ou ses candidats, qui sont ensuite soumis au vote de l’Assemblée.

Dieudonné Buanali

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