Chaque 03 mai, le monde célèbre la journée mondiale de la liberté de la presse institué depuis 1993 par l’assemblée générale des Nations Unies. Une journée dédiée à la défense de la liberté de la presse, à l’évaluation de l’applicabilité de ce principe qui figure dans la déclaration universelle des droits de l’hommes de 1948. Elle aura pour thème au niveau mondial : « Façonner un avenir de droits : La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme ».
En République démocratique du Congo du Congo, cette journée se déroulera dans un contexte particulier, où le pays vient de se doter d’une nouvelle Ordonnance-loi sur la liberté de la presse qui venait d’être promulguée en mi-mars 2023 par le chef de l’Etat. Un texte qui découle des résolutions des travaux des État généraux de la communication et des médias tenu en janvier 2022 sous le haut patronage de du chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Cette année 2023, la journée est placée sous le thème au niveau national : « La liberté d’expression à l’épreuve de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo. Nouvelle loi sur la presse pour une nouvelle dynamique ». Cette loi portée par le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, sur qui un accent particulier est mis pour la célébration de cette journée, vient remplacer celle de 1996 promulguée pendant l’epoque mobutienne, la deuxième République. Il y avait nécessité de changer la donne, car le contexte politique a radicalement changé, avec l’avènement de la 3e République consacrée par la constitution de 2006 qui insiste sur la liberté de la presse dans son article 24. « Toute personne a droit à l’information. La liberté de la presse, la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication sont garanties sous réserve du respect de l’ordre public, des bonnes mœurs et des droits d’autrui… » lit-on.
Autre donne qui a changé, c’est le volet technologique. Le champ des supports a évolué avec l’avènement du numérique, où avec un simple clic sur un téléphone, tout est réglé et l’information est à la portée de tous et partout. Cette nouvelle loi sur la liberté de la presse, prend l’argent en compte le e-journalisme ou le e-Medias, qui révolutionne le secteur avec la mise en place des nouvelles pratiques, des nouvelles habitudes.
Cette loi a aussi l’avantage de resseser un peu les porte d’entrée dans le métier de journaliste, car si avec la loi de 1996 un diplômé d’Etat pourrais accéder facilement après une formation de 2 ans dans une rédaction. Par contre la loi de 2023 du Ministre Muyaya prévoit qu’en dehors de ceux qui ont passé par l’école de journaliste, que des congolais ayant le titre de licenciés qui pourront accéder au métier, après une formation de 3 ans dans une rédaction.
Comme lors des Etats Généraux de la communication et des médias, la journée du 03 mai 2023 sera célébrée à Kinshasa à Fleuve Congo hôtel, sous le haut patronage du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, qui aura également a donné une allocution. Un témoignage de son accompagnement indéfectible à ce secteur qui compte parmi les secteurs clés de la vie nationale. La cérémonie est organisée par le Ministère de la Communication et médias en collaboration avec le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) et les organisations des professionnels des médias.
Avec sa participation personnelle comme annoncé dans le programme de cette cérémonie de la célébration de la liberté de presse en 2023, le Président de la République Félix Tshisekedi a réaffirmé son attachement à une presse libre, gage d’un Congo qu’il veut véritablement démocratique.
Enock Isey et Fiston Oleko
