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Conflit des terres et tueries à Aru en Ituri – Le Lieutenant-général Johnny Luboya appelle la justice à mener une enquête

Afin d’entraver toute velléité de déstabilisation du territoire d’Aru par les intrus et leurs alliés déjà identifiés, le gouverneur militaire, le lieutenant-général, Johnny Luboya N’Kashama, a ordonné aux services de défense et sécurité de renforcer les dispotifs sécuritaires et les rendre plus robustes en vue de faire échec à leur plan machiavélique contre la province de l’Ituri et son peuple. Il a donné cette instruction quelques heures après les affrontements entre les populations des villages Nyatsa et Adroval dans le territoire dans le territoire d’Aru de suite à un conflit des terres. Un conflit qui a éclaté dans la nuit du 20 au 21 août courant et a causé la mort 11 personnes dont 9 civils et 3 agents de l’ordre et de sécurité. Il faut aussi signaler que 4 armes ont emportés et un véhicule de la police a été incendié.

Le gouverneur militaire de la province de l’Ituri, le lieutenant-général Johnny Luboya N’Kashama, attire l’attention des autorités locales et coutumières de privilégier la résolution des conflits de manière pacifique, d’éviter toute sorte de manipulation et de s’allier avec les ennemis de la paix. Ceci s’inscrit dans l’objectif de préserver la tranquillité et la cohésion entre le peuple et les acquis de l’état de siège. Par ailleurs le gouverneur militaire appelle la justice à diligenter une enquête contre les auteurs et coauteurs se ses tueries.

Il faut rappeler que malgré des appels au calme et à la cohabitation pacifique lancés par les autorités locales et territoriales, la situation est restée tendue dans les entités coutumières. Le conflit s’est dégénéré où l’une des patries en conflit voulant se faire justice en faisant appel aux hommes armés identifiés à la milice Zaïre. Pendant les échauffourées, les miliciens dissimulés dans la population ont tués personnes dont 9 civiles et 3 agents de l’ordre et de sécurité. Leurs armes ont été emportés par les inciviques. Alerté par la population, les forces de l’ordre ont maîtrisé la situation.

Des attaques ADF

Lors d’attaques attribuées aux rebelles ADF, affiliés au groupe État islamique, plus ou moins « 23 civils ont été tués » lundi dans trois villages du nord-est de la République démocratique du Congo. Selon le Baromètre sécuritaire du Kivu qui documente des cas de violences dans les régions du Kivu et de l’Ituri, les ADF sont soupçonnées d’avoir commis ce massacre » qui a fait au moins 23 morts parmi les habitants des villages de Lintumbe, Kisanga et Matuna.

Parmi les nombreux groupes armés présents dans l’est de la RDC, les ADF ( Forces démocratiques alliées ) sont accusées d’y avoir tué des milliers de civils depuis une dizaine d’années. A l’origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, implantés en RDC depuis les années 1990, les ADF ont prêté allégeance en 2019 à l’EI, qui revendique certaines de leurs actions et les présente comme sa « province d’Afrique centrale » (Iscap en anglais).

L’ Ouganda et la RDC ont lancé une offensive conjointe en 2021 pour chasser les ADF de leurs bastions congolais, sans parvenir jusqu’à présent à mettre fin aux attaques du groupe.

Djodjo Mulamba

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