La première ministre Judith Suminwa poursuit avec ses consultations pour la formation du gouvernement. Elle est déjà à son cinquième jour des consultations qui vont bon train. Dans ces échanges avec les délégations des formations et regroupements politiques, elle insiste spécifiquement sur la réduction du train de vie de son institution et de sa taille. Au-delà de ces principes, elle préconise la compétence et l’expérience pour faire partie du gouvernement. Toutefois, il faut souligner que le poids politique reste fondamentalement le critère majeur que doit remplir les formations et regroupements pour être ministrable. « Pour être nommé ministre, le regroupement doit avoir dix ministres. Mais pour le poste de vice-ministre, il faut six députés », selon les sources à la primature.
Les consultations se déroulent normalement. La Première Ministre assure et rassure tous les chefs des délégations. Au sortir des entretiens, une seule phrase revient comme une évidence. Tous les regroupements sont unanime à l’idée de doter le pays d’un gouvernement dont le train de vie est réduit et avec une réduite.
« Nous attendons tous que le gouvernement soit un peu réduit, que la taille puisse être réduite que ça ne soit plus un gouvernement avec plus de 60 membres tels que le veut le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et même la première ministre qui est tout autour entre 35 ministres et 10 Vice-ministres c’est ce que nous attendons », a déclaré Didier Budimbu, Président du regroupement l’AVC et Alliés, après son échange avec la Première Ministre.
Le regroupement politique Forces Politiques Alliées à l’UDPS (FPAU) soutient pour sa cette orientation. Selon Jutstin Bitakwira, porte parole du regroupement, la Première Ministre a fait savoir que le gouvernement à venir sera réduit en taille pour limiter les dépenses publiques. « On n’aura pas 50 ou 60 ministres », a lancé J. Bitakwira avant d’insister sur sur la nomination de personnes qualifiées et intègres.
La députée Clémence Sangana Bilonda qui etait à la tête du regroupement politique A3A, s’est montrée favorable à l’idée de consistuer un gouvernement des personnes qui manifestner l’amour pour le Congo.
« Nous avons échangé avec la première Ministre sur la vision du Chef de l’État notamment sur la santé universelle en mettant des gens compétents, des gens qui seront en mesure de matérialiser cette vision, des gens qui ont l’amour du peuple congolais. Et nous pensons la première ministre fera mieux que les autres », a-t-elle fait savoir.
Toutefois, il est clair que le plus important pour un gouvernent est l’efficacité de son action. La République Démocratique du Congo fait face à plusieurs défis qu’il faut urgemment relever. Raison pour laquelle la Première Ministre Suminwa insiste sur la qualité des animateurs, la réduction du train de vie et la efficacité. Judith Suminwa martèle également sur la nécessité de respecter l’exécution du budget national, notamment en ce qui concerne le budget d’investissement. Elle place le plan national de développement et le programme de développement des 145 territoires au cœur de son agenda, selon nos sources.
Pour sa part, Paul Tshilumbu, chef de la délégation du regroupement Alliance des Tshisekedistes Unifiés et Alliés (ATU-A), a plaidé pour la nécessité de mettre l’accent sur le secteur agricole, avec tout ce qui va avec, notamment la construction des routes de desserte agricole. Il a du reste soutenu que le défi de l’instauration de l’État de droit demeure au cœur des préoccupations de son regroupement en vue de garantir un développement durable et équitable pour tous les congolais
Djodjo Mulamba
