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Coordonnateur du Café d’élites : L’honorable Gustave Omba donne les avantages socio-économiques de la réduction du train de vie insolente des institutions

La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a clôturé le week-end dernier ses consultations en vue de la formation du futur Gouvernement de la République. Pendant ses échanges avec ses convives, les responsables des forces politiques et sociales du pays, la future locataire de la Primature a insisté sur la réduction du train de vie des institutions. Interrogé, le lundi 22 avril 2024, par la rédaction de Géopolis TV, l’honorable Gustave Omba Bindimono, ancien cadre de l’UNC de Vital Kamerhe, élu tard dans la soirée avec brio président de l’Assemblée nationale, et actuellement membre du LGD de Matata Ponyo Mapon, a déclaré que cela ne doit pas être considéré comme un chapelet des bonnes intentions de ses avantages socio-économiques. La successeure de Jean-Michel Sama Lukonde a beaucoup de pain sur la planche.

En effet, selon les statistiques officielles, sur le budget de 16 milliards de dollars, le train de vie des institutions prend plus de 67%, dont 33,10% sont consacrés à l’administration. L’enseignement et la santé ont plus de 28%, dont 7 % seulement reviennent réellement aux deux secteurs. Il faut aussi noter que seulement 5% du budget national sont affectés aux autres secteurs à caractère social. Dans ce budget, les dépenses du personnel prennent un total de 29% et en majorité consommées par les gouvernants.

Selon des sources parlementaires, alors que les gouvernants touchent plusieurs milliers de dollars par mois, le fonctionnaire de l’Etat le moins payé a environ 100 USD, soit 280 000 francs congolais. Il faut ajouter à cet écart, des avantages sociaux.

Le basculement immédiat du budget de dotation au budget programme, qui affecte plus de 80% des ressources dans les projets de développement, reste la solution efficace pour lutter contre les inégalités et le sous-développement, estime un expert à l’Assemblée nationale. Mais qu’en pense le Coordonnateur du Think Tank Café d’élites, entendu comme un Groupe de réflexion privé qui produit des études sur des thèmes de société au service des décideurs ?

 » J’espère que ça ne fera pas partie de ce chapelet des bonnes intentions qui a toujours été dans le langage de la classe politique. Mais comme ça vient d’une femme, d’une mère, je crois qu’il y a lieu d’espérer qu’elle va tenir compte de cette intention. Mais je crois aussi parce que je trouve en elle certaines valeurs liées à ses habitudes de gestion dans le système des Nations-Unies où elle a œuvré. Le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) d’où elle est venue a quand même des normes et des mécanismes et des principes qui sont respectés. Si elle les appliquait dans le sens de la gouvernance de notre pays, ça serait une bonne chose  », a déclaré d’entrée de jeu ce haut-cadre du LGD qui portait aussi sa casquette d’avocat d’affaires. Avant d’ajouter :  » Vous savez, il est vrai qu’aujourd’hui, tout le monde le décrit, sans pour autant peut-être ne pas se verser dans le faux bruit, parce que le faux bruit fait partie des éléments qui font que les gens aient peur de donner leurs avis autour de cette mauvaise gouvernance. Quand vous observez le train de vie des institutions, vous allez vous rendre compte que le budget de l’État, qu’il soit à la hauteur de 15 milliards, mais autour de 70 à 65%, de recettes de ce budget est alloué pour ce que j’appelle l’extravagance du train de vie des institutions.

Il y a lieu que pour ce dernier mandat du président Félix Tshisekedi, qu’il puisse vraiment penser que du vivant de son père, il s’est battu pour le bien-être de la population. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, s’il ne fournit pas d’efforts, tout ce qui avait comme mythe autour de lui … va être vraiment de l’utopie. Il est temps qu’effectivement le train de vie des institutions baisse  ». Puis, Gustave Omba Bindimono que l’on connaît aussi pour son franc-parler et sa forte capacité à analyser les évènements politiques futurs va encore enfoncer encore le clou.

 » Quand vous vous rendez compte, dans une ville comme Kinshasa, en dehors du chef de l’État qui peut avoir des cohortes de voitures derrière lui, tout le monde maintenant se permet d’avoir des cortèges, on se pose la question, C’est de quel revenu, de quel frais de fonctionnement trouvent-ils tous ces fonds pour brûler le carburant de longue durée de journée ?  ». S’est-il interrogé cet originaire de la richissime province aurifère du Maniema.

Il y a lieu qu’aujourd’hui, a-t-il poursuivi, que Madame la Première ministre se dise d’abord la première chose.  » Doter le prochain Gouvernement de voitures ordinaires, de petits cylindrés, pour les amener à consommer par semaine 15 à 20 litres de carburant. Ça permettrait déjà de montrer qu’on est en train de serrer partout pour que l’argent profite au bien-être de la population, que le panier de la ménagère puisse être amélioré pour essayer de faire des coupes ici et là en vue de renflouer cet argent pour l’amélioration des vies de la population, pour le mettre dans les infrastructures, pour le mettre dans les cadres de pouvoir améliorer l’environnement dans lequel nous vivons, pour que nous puissions mettre ce fonds le mettre dans les infrastructures, pour les mettre dans le cadre de pouvoir se battre, pour améliorer l’environnement dans lequel nous vivons, pour que nous puissions mettre ce fonds dans le domaine de la santé. Ça sera ce que le peuple congolais attend  ». Voilà un peu la manière de voir les choses de cet ancien membre de l’assemblée plénière de la Centrale Électorale (CENI) de l’ère Corneille Nangaa Yobeluo.

Avez-vous un dernier mot ?  » Mon dernier mot, c’est de dire au prochain Gouvernement, à la madame la Première ministre, qui porte le lot de responsabilités, de se distinguer, de ne pas y mettre de la complaisance.

Le peuple a beaucoup rêvé, mais le peuple n’espère plus. Il y a un désespoir qui se lie dans les chefs de toute la population, et il y a lieu que les chefs de l’État se disent quel sera son impact après son passage à la magistrature suprême pour le Congo. Est-ce que l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, parti cher au Président Félix Tshisekedi) va devenir comme le feu Mouvement populaire de la Révolution (MPR), parti-État, sous Mobutu ? Ou bien l’UDPS va devenir comme le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) ?

A vous (Ndlr : Peuple) de décider du sort que vous voulez réserver à ce parti demain parce que ça va mal  ». Telle a été sa conclusion.

Propos recueillis par Dieudonné Buanali

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