Prévue du 23 au 25 mai 2023, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, la Réunion ordinaire des ministres responsables de la gestion des risques de catastrophes des pays membres de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), a ouvert ses portes ce Mardi, à Fleuve Congo Hôtel, par la rencontre du comité des hauts fonctionnaires chargés de la gestion des risques de catastrophes et de la protection civile, avant de déboucher jeudi le 25 mai sur la Réunion des ministres qui sera à son tour sanctionnée par la signature d’un protocole d’accord entre les États membres pour la création d’un centre d’opérations humanitaires et d’urgence de la SADC.
Convoquée par le Secrétariat de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe, cette réunion est placée sous l’égide du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Interieur, Sécurité, affaires coutumières et Décentralisation, Maître Peter Kazadi Kankonde. Elle se déroulera en deux phases importantes à savoir : la Réunion des hauts fonctionnaires et la réunion des ministres à l’issue de la quelle il sera signé le protocole d’accord pour la création d’un centre d’opérations humanitaires et d’urgence de la SADC.
Dans son mot de circonstances à l’ouverture de la réunion des hauts fonctionnaires, Madame Angèle Makambo, Secrétaire exécutive adjointe de la SADC et représentante de la République démocratique du Congo au sein de cette organisation sous-régionale, a souhaité la bienvenue aux participants venus des différents pays membres de la SADC avant de souligner l’importance de ces travaux qui vont permettre de bien prendre en charge la question liée à la gestion des risques de catastrophes au sein des pays membres de cette organisation sous-régionale.
« La gestion de risques de catastrophes relève directement de mon portefeuille. Nous nous rencontrons à un moment où notre Région fait face à un sérieux changement climatique et à tous les défis associés au changement climatique. Depuis le début de 2023, la SADC a été affectée par deux cyclones tropicaux à savoir le cyclone Cheneso et le cyclone tropical Freddy. Alors que les impacts du cyclone Cheneso n’étaient pas trop sévères, le cyclone tropical Freddy a vraiment causé de nombreux dégâts, de graves dégâts. Des morts, plus d’un millier de personnes qui sont décédées et des dommages colossaux. Des pluies torrentielles ont également conduit à des inondations en Afrique du Sud et aussi des coulées de boues à Rutshutshu et Namukubi à Kalehe dans le Sud-Kivu qui ont entraîné la mort de plus de 400 personnes », a fait remarquer Angèle Makambo.
Pour sa part, le Secrétaire général à l’intérieur et sécurité, Jean-Rigobert Tshimanga Musungayi a salué la mise en place du Centre d’opérations humanitaires et d’urgence de la SADC qui sera un instrument de grande portée dans la diminution des risques de catastrophes, centre qui sera créé après la signature du protocole d’accord qui intervient ce jeudi 25 mai en présence du VPM Peter Kazadi.
« L’opérationnalisation de ce Centre est un signe éloquent qui traduit la volonté politique de nos États membres, qui ont accepté que la SADC soit dotée d’une unité d’intervention humanitaire en cas de catastrophes dans la sous-région. Ce qui est une bonne chose pour notre pays la République démocratique du Congo qui a connu, depuis le 4 avril, comme l’a bien dit Madame la Secrétaire Exécutive adjointe, notre pays a été touché par les inondations et la coulée des boues qui ont endommagé des maisons, tué plus de 400 personnes et plus de 5000 personnes sont portées disparues jusqu à ce jour. Notre Gouvernement a même pris la décision de considérer le Territoire de Kalehe où les évènements ont eu lieu, comme étant un Territoire sinistré », a déclaré Jean-Rigobert Tshimanga Musungayi.
Signalons par ailleurs que le souhait le plus ardent du Gouvernement Sama Lukonde, c’est de voir ce Centre fonctionner, car il sera un instrument non seulement pour la RDC mais pour toute la sous-région de la SADC dans le cadre des risques liés aux catastrophes. « Nous encourageons tous les pays membres à signer ce protocole d’accord », a lancé le Secrétaire général à l’Interieur et Sécurité.
GH.
