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Députation à la Tshangu : Serge Mankwe Tondo Nganzali face à son destin – Interview vérité

Les élections générales de 2023 approchent à grands pas. Il ne reste plus que deux mois et quelques jours. A ce stade, il faut dire que les ambitions se sont déjà exprimées à tous les niveaux, en terme de dépôt des candidatures à savoir : présidentielle, députation nationale et provinciale, mais aussi pour les conseillers communaux. Ceci pour quelle motivation ?

Pour quel engagement politique ?

Ce sont là entre autres les questions auxquelles le candidat député national dans l’une des circonscriptions de Kinshasa, « la Tshangu », Serge Mankwe, a répondu à cœur ouvert à la rédaction de Geopolis hebdo, à lire dans les lignes qui suivent

Geopolis Hebdo : S’il faut vous présenter, vous-mêmes, que diriez vous ?

Serge Mankwe : Je suis Serge Mankwe Tondo Nganzali, Candidat à la députation nationale au sein d’un parti politique qui s’appelle Convergence Chrétienne, inséré dans le Regroupement Politique ANB « (À Nous de Bâtir le Congo ) »

GH: Quel est le fondement de votre engagement politique ?

SM: C’est un fondement très axé sur le bien-être social, le progrès social de la population, en particulier dans ma circonscription La Tshangu, dans le cadre de mon action portée sur l’amélioration des conditions sociales de la population .
C’est une vision qui cadre bien avec celle du Chef de l’État S.E. Félix Tshisekedi Tshilombo qui, dans son premier mandat, prône le progrès social de la population et qui nous l’espérons sera de même dans le 2ème mandat.

GH: Comment voyez-vous le rôle du député National ?

SM: Il doit d’abord être à l’écoute de la population pour laquelle il travaille, les écouter afin d’analyser leurs problèmes et y trouver des solutions concertées avec eux afin de les amener au parlement pour les défendre avec l’espoir de revenir avec des solutions pour le peuple venant de l’Exécutif.

GH: Avez-vous une idée précise des problématiques de votre circonscription?

SM: Deja le mot idée précise de la problématique pose problème car les problèmes sont diverses.
Il y a plusieurs problèmes dans plusieurs secteurs et certains sont les résultats logiques d’autres problèmes.
Il faudra donc les diagnostiquer à leur propre valeurs et selon leurs niveaux de complexité et apporter des solutions qui vont à l’encontre de ces problèmes spécifiques en vue de rétrécir l’ampleur de la problématique par les effets collatéraux des solutions qui prendront vie.

GH: Que doit-on changer dans l’Image de l’homme Politique Congolais?

SM: Je pense à mon avis que le politique congolais en général affiche une image qui ne reflète pas une certaine compassion à l’égard des populations qu’il est censé servir; cela crée un effet de pyramide inversée, c’est-à-dire le politique qui est supposé servir se place d’une certaine manière au-dessus de la pyramide et le peuple qui, est la grande base même, se retrouve en dessous de la pyramide alors que les problèmes du peuple devraient se retrouver prioritairement au-dessus.

Alors, dans certains comportements que nous observons, je pense, nous sommes confrontés à une image qui n’est pas très positive parce que tout simplement nous ne comprenons plus exactement qui est redevable à qui.

GH: Vous êtes originaire de la communauté Teke-Humbu, parlez-nous un peu de leur représentativité dans l’échiquier politique de la RDC.

SM: La communauté Teke-Humbu est le résultat d’une approche un peu plus politique et moins culturelle, cette approche cherche à mettre ces deux peuples dans une sorte de regroupement.

Certes, ces deux peuples ont toujours vécu ensemble l’un à côté de l’autre dans une convivialité chaleureuse; ils ont même réussi à créer tant soit peu une culture commune, et cela aussi au travers de mariages entre les enfants issue des deux peuples; une pratique ancienne qui favorise le rapprochement et crée un environnement serein entre deux clans ou mêmes deux tribus différentes.

Pour parler de l’échiquier politique et répondre à la question de représentativité de ces deux peuples, il y a des réalités dont on ne parle pas assez. Si nous prenons la division socio-démographique actuelle de la ville de Kinshasa avec ses 24 communes, les Bateke se retrouvent sur la partie riveraine, des deux côtés du fleuve Congo, un grand peuple dont la présence est éffective au Gabon en passant par le Congo Brazzaville; cependant la grande majorité du térritoire de Kinshasa qui s’étend sur la plaine et remonte vers Kasangulu en passant par Matadi Kibala, est principalement peuplée par les Humbus.

Les deux peuples sont des autochtones de Kinshasa mais en parlant de la représentativité dans l’échiquier politique, je pense qu’il y a matière à revoir et cela doit être traité avec beaucoup de responsabilité de peur de créer certaines frustrations entre ces deux peuples qui ont déjà un modus vivendi dans lequel ils sont très confortables. Et comme on dit que le linge sale se lave en famille, ce linge là se lavera en famille.

Propos recueillis par Blessed Kuzola

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