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Devant la presse française – Denis Kadima assure et rassure :  » Les élections auront bel et bien lieu le 20 décembre prochain

Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a séjourné récemment au pays de Joe Biden, ci-devant Président des États-Unis d’Amérique. Pendant son séjour américain, le vendredi 13 octobre 2023 à Washington DC, la capitale fédérale américaine, Denis Kadima Kazadi y a rencontré Mme Molly Phee, Secrétaire d’Etat adjointe pour les affaires africaines. Ensemble, ils ont évoqué l’organisation des élections démocratiques, honnêtes, transparentes et inclusives dans le délai constitutionnel, mais aussi les défis futurs de l’ex C.E.I. pour y arriver. Sur le chemin du retour pour Kinshasa, le Président de la Centrale Électorale Rd-congolaise a fait escale à Paris, France. La rédaction de TV5MONDE Afrique étant au courant de son passage dans la capitale française va en profiter pour l’inviter en son siège situé au numéro 131, avenue de Wagram, 75017 Paris, afin de lui tirer les vers du nez, le lundi 16 octobre 2023, lors du JT de 21 heures. Élections en décembre 2023 ou possible report tel que le souhaitent certains acteurs politiques, fichier électoral à auditeur de nouveau ou pas, problématique de l’affichage des listes électorales pendant cette période pluvieuse, sécurisation des candidats, enrôlement à l’Est du pays après la récupération par les forces loyalistes des territoires autrefois contrôlées par le Mouvement du 23 Mars (M23), logistique et financement. Tels sont les sujets débattus par le patron de cette institution citoyenne d’appui à la démocratie avec ce média français mais qui constituent pour le successeur de Corneille Nangaa Yobeluo des immenses défis à relever par la CENI d’ici le 20 décembre 2023, date retenue pour les élections générales du quatrième cycle électoral. Plus de temps donc à perdre, le compte à rebours va commencer avec la publication ce 18 octobre, sauf imprévu, par la cour constitutionnelle, de la liste définitive des candidats retenus pour la présidentielle.

Monsieur le Président, beaucoup d’observateurs doutent encore de la tenue des élections en décembre en RDC. Une question simple ? Y aura-t-il des élections en décembre prochain ?  » Tout est mis en œuvre pour organiser ces élections. Nous n’avons aucune raison de penser que tel ne sera pas le cas parce que la Commission Électorale Nationale Indépendante est en place, elle travaille, elle a un calendrier qu’elle respecte assez rigoureusement. Donc, il n’y a pas de raison de se faire des soucis  », a déclaré d’entrée de jeu, Denis Kadima Kazadi. Et pourtant le scénario d’un glissement du calendrier est régulièrement évoqué notamment, le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), même le Président Félix Tshisekedi l’a évoqué l’été dernier. Dans ces conditions, êtes-vous sûr ? Pouvez-vous garantir ce soir qu’il y aura bel et bien des élections en décembre prochain en RDC ?  » Quand les gens évoquent un report simplement parce que, c’est un des scénarios possibles dans tout projet. Dans le projet électoral, on peut envisager un report pour cas de force majeure. Je peux vous dire que nous sommes sur la bonne voie, les élections telles que prévues dans le calendrier électoral auront bel et bien lieu  », a-t-il ajouté.

Concernant la demande de certains ténors de l’opposition tels que Martin Fayulu, Moïse Katumbi, celle d’auditer le fichier électoral  » jugé fantaisiste et contenant 10 millions d’électeurs fictifs  », selon leurs propres termes, par un organisme indépendant, le patron de la CENI a fait savoir que le fichier électoral est bon et fiable. Ceux qui avancent des raisons et des chiffres doivent le démontrer. La CENI avait invité la Francophonie, elle est venue et puis, cela n’a pas été possible parce qu’on ne voulait pas d’elle. Il fallait parer au plus pressé, la CENI a recouru à d’autres méthodes, en recrutant des auditeurs après appels à candidatures  ».

Concernant l’affichage des listes électorales, Denis Kadima a annoncé que son institution possède une disposition supplémentaire qui consiste à donner l’occasion aux gens de voir un préposé à la consultation de la liste. Car, la CENI ne dispose pas d’assez d’espace physique pour afficher des listes là où les électeurs sont nombreux. C’est aussi pour prévenir les actes de vandalisme et les intempéries.

Comment allez-vous organiser les élections dans les provinces et territoires en proie aux violences des groupes armés ?  » Nous sommes en discussion avec le ministère de l’Intérieur et le Gouverneur de la province du Nord-Kivu. Nous avons envoyé ce jour même une équipe pour faire une évaluation. Nous comptons déployer une équipe pour enrôler les Congolais de l’Est le moment venu dès que nous sommes sûrs que la paix est revenue. La sécurisation des candidats est du ressort du Ministère de l’Intérieur et non de la CENI. Nous ne pouvons que lui donner des conseils et attirer l’attention des autorités sur des cas d’insécurité potentiels  », la réponse du président Kadima au média français.

Les élections c’est dans moins de deux mois, le temps qui reste n’est-il pas court pour les enrôler ?  » Écoutez, il y a plusieurs scénarios qui peuvent intervenir. Soit, nous allons et ils nous rejoignent plus tard. Soit, nous les attendons. Mais on verra…  », a annoncé Denis Kadima.

Quand vous dites attendre, cela signifie quoi ?  » C’est-à-dire, on organise les scrutins mais en tenant compte du délai constitutionnel  », a-t-il complété sa réponse devant l’insistance du présentateur. A celui-ci d’enfoncer le clou. Dans la presse, vous dites que le glissement électoral n’est pas une option. Mais est-ce que vous avez reçu le financement nécessaire pour l’organisation de ces élections ?

 » D’abord, il faut dire que c’est le Gouvernement qui nous finance à 100%. Et depuis, tout ce que nous faisons c’est financé par le Gouvernement et ça avance…  », a rétorqué Kadima Denis qui contrôlait toute la situation et pas perturbé par le flot de questions dont certaines répétitives. Combien avez-vous reçu jusqu’ici ?  » Je ne peux pas vous le dire ici mais le budget électoral prévisionnel est de 1, 1 milliards USD et nous recevons (régulièrement) de l’argent du trésor public, c’est comme ça que nous avons pu identifier et enrôler les électeurs  », a-t-il lâché.

Est-ce que vous avez reçu le financement nécessaire ?  » Oui bien sûr. C’est beaucoup d’argent que nous avons reçu mais ce n’est pas tout  ». Telle a été sa réponse. Mais les élections c’est dans un mois et demi. Vous n’êtes pas inquiet ?  » Je ne suis pas inquiet. L’argent vient progressivement selon les moyens de l’État. Les ressources viennent de l’État, nous n’allons pas lui demander ce qu’il n’a pas. Le processus évolue bien. Nous sommes très confiants que d’ici là, nous ne serons plus dans le besoin  ». Foi du patron de la CENI New Look. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le quartier général de la démocratie, siège de la CENI, qui a fait peau neuve !

Propos collectées par Dieudonné Buanali

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