Economie

Dossier lithium de Manono : Spéculateurs et multinationales en quête de financement à la base du retard – Le Dircab Clément Mushengezi fixe l’opinion

A son avènement au Ministère du Portefeuille de la République Démocratique du Congo (RDC), son Altesse la princesse Adèle Kayinda Mahina, a commencé d’abord par faire un état des lieux des entreprises publiques sous tutelle avant d’administrer une thérapeutique de choc à tous ces  » canards boiteux  » dont la Congolaise de l’exploitation minière (COMINIERE), une société commerciale para-publique anonyme, selon le droit d’affaire OHADA, créée le 12 avril 2010 suite à la décision de l’Assemblée Générale des actionnaires à savoir, le ministère du Portefeuille et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). La société a pour objet, tant pour elle-même que pour le compte des tiers, de faire toutes opérations d’études, de prospection, de recherche et d’exploitation minière de l’étain, de la colombo-tantalite, et de toutes substances minérales concessibles et valorisable ainsi que toutes opérations de concentration et de traitement métallurgique et chimique, de transformation, de commercialisation d’exportation de ces substances et de leurs dérivés, l’ingénierie minière et toutes opérations de nature à favoriser la réalisation de l’objet social. Et généralement, toutes opérations financières, commerciales, industrielles, mobilières et immobilière, toutes prises d’intérêt ou de participations, sous quelque forme que ce soit, dans toute entreprise ou société existante ou à créer pouvant se rattacher directement ou indirectement à l’objet si dessus ou à tous objet similaires ou connexes, de nature à favoriser sa réalisation, son extension ou son développement. Le capital social de la COMINIERE SA est détenu à 90% par l’Etat congolais à travers le ministère éponyme et à 10% par l’ex INSS. La presse en a fait ses choix gras ces derniers temps. Nous sommes en 2022, plus de 10 après sa création, rien n’a été fait pour son développement pendant que dans les entrailles de la vieille cité minière de Manono (Ndlr : Territoire situé dans la province du Tanganyika, née à la suite du partage, en 2015, en quatre du Katanga, région du Sud-est de la RDC regorgeant de minerais, cuivre et cobalt notamment. Manono a été créée au début du 20e siècle, avec la mise en exploitation par les colons belges d’un gisement de cassitérite, le minerai de l’étain), on a découvert le lithium, métal devenu star des batteries de voitures électriques, dans une ancienne et vaste carrière de cassitérite appelée  » Roche Dure  », potentiellement l’un des plus grands gisements de pegmatite LCT (lithium, césium, tantale) riches en lithium au monde.  » On parle même des réserves estimées à plus de 1,5 milliard de tonnes de ce minerais précieux. C’est l’avenir du pays qui se joue ici à Manono. Si toutes les entreprises participantes à la joint-venture sont sérieuses, une fois le projet de lithium de Manono arrive à maturité, c’est toute la région du Tanganyika et ses environs qui vont subir une véritable transformation économique et sociale. Malheureusement, tel n’est pas encore le cas et il faut faire la part de choses  », a déclaré Clément Mushengezi Cirhuza, ci-devant Directeur de cabinet au ministère du Portefeuille, intervenant sur les antennes de la Radio télévision nationale congolaise (RTNC).

En effet, la COMMINIERE, à sa création, avait des gisements riches avec des réserves estimées mais sans financement. Pour développer ses projets miniers, la société étatique a été contrainte de rechercher des financements ou de conclure des partenariats avec des investisseurs intéressés qui se bousculaient au portillon de l’avenue colonel Ebeya numéro 56, à Kinshasa – Gombe. C’est le cas notamment avec AVZ Minerals Limited, une société cotée à l’Australian Securities Exchange (ASX : AVZ), qui veut tirer parti de son importante expertise en matière de financement et de développement de projets pour faire progresser le projet Manono sur la courbe de valeur.

 » Pour la petite histoire, AVZ est entrée dans le partenariat en 2017 avec 60% des parts ; COMMINIERE, en tant qu’entreprise publique, 30% au ; et DATHOMIR 10%. AVZ avait le devoir de chercher des financements pour développer ces projets miniers. Cinq (5) ans après, il n’y a toujours rien. C’est dans cette situation que la ministre d’État Adèle Kayinda Mahina arrive sur l’avenue Wagenia en 2021. Ayant constaté cette léthargie, la warrior se décidera de redynamiser les activités de cette importante entreprise du portefeuille de l’État qui détient l’une des plus importantes mines de lithium qui peut aider au développement des batteries électriques en RDC. Mais malheureusement, rien n’a été fait  », a précisé le Dircab de la ministre d’État Adèle Kayinda qui, à l’époque, avait insufflé un souffle nouveau à cette entreprise avant de fixer deux objectifs à son management :1) Redynamiser ses activités principales et, 2) Faire avancer le projet lithium de Manono.

Pour ce faire, la patronne du Portefeuille acceptera, après quitus du Conseil des ministres, qu’un autre partenaire intègre le projet pour apporter le financement nécessaire recherché. Il s’agit de Zijing qui a déjà fait ses preuves ailleurs.

Il convient de rappeler avec le Dircab Clément Mushengezi Cirhuza que pour la majorité des projets à développer ici en RDC, les personnes tant physiques que morales viennent souvent en spéculateurs, elles lèvent des fonds à l’international et partent avec en s’enrichissant sur le dos des Congolais. Constat : L’État congolais reste toujours dans cet état du non de développement de ses mines. Le peuple congolais en général et celui du Tanganyika en particulier n’en profitent pas. Les représentations du peuple dont Célestin Mbuyu Kabango, Martin Kabwelulu Labilo, ancien ministre des Mines, sont venus même à Kinshasa la capitale pour à la fois se plaindre et dénoncer cette triste situation.

Avant les élus du peuple du Tanganyika et de toutes les autres provinces voisines, le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait donné des instructions fermes au Gouvernement Sama Lukonde pour la création des chaînes de valeur dans le pays. C’est-à-dire, doter le pays des usines de production des batteries électriques afin de donner de la valeur ajoutée aux minerais Congolais. Heureusement, il existe encore des hommes et des femmes honnêtes et intègres au pays de Lumumba qui savent donner des jambes aux idées de la hiérarchie. C’est le cas de son Altesse Adèle Kayinda Mahina, une femme de valeur. Jamais elle n’a pensé un seul instant monnayer les bons et loyaux services qu’elle rend à la Nation et pour lesquels, elle perçoit un salaire et des primes de ministre. C’est jamais arrivé dans ce cadre là, a laissé entendre, le Directeur de cabinet Clément Mushengezi Cirhuza. Avant de poursuivre :  » On parle d’une certaine évaluation des gisements, dans le pays, on trouve une expertise de qualité pour évaluer les gisements. Ce qui signifie que COMMINIERE a fait entrer dans le partenariat tombé en léthargie un autre partenaire. Celui-ci a offert 2 millions de dollars par pourcentage d’actions pour y entrer. Alors qu’AVZ avait offert 1 million de dollars. L’État a considéré, après l’Assemblée générale de la COMMINIERE, que 2 millions de dollars c’est plus important que le 1 million.  »

 » Comment alors devant cette aubaine que les mauvaises langues viennent alors rencontrer que le partenaire AVZ a vendu 24% de ses actions en bourse, en Australie, et a déjà reçu 240 millions de dollars ?  ». S’est demandé le Dircab de surcroît expert en la matière. Ce qui, Mushengezi Cirhuza Clément, au terme de leurs déductions fallacieuses, en lieu et place de 2 millions, on aurait fallu vendre à 10 millions de dollars. La question est : qui a évalué cette action (pourcentage) à 10 millions USD ? Parce que, selon toujours notre source, en levant les fonds, ce n’est pas de l’argent qu’AVZ reçoit directement dans ses comptes ! C’est de l’argent à recevoir pour ses propres intérêts !

 » Les fameux 240 millions ne sont pas destinés à développer la mine de Manono. C’est pour payer les factures liées à la fameuse exploration qui jusqu’aujourd’hui est estimée à 600 millions USD. Sinon, le fisc Congolais allait frapper cet argent, une matière imposable  », a-t-il renchérit.

A en croire le Dircab de la ministre Adèle Kayinda, dans le Code minier révisé,  » il est reconnu que lorsque vous faites des profits exceptionnels sur des opérations minières, vous devez obligatoirement partager les bénéfices avec l’État en payant l’impôt dû. Pourquoi l’impôt ne frappe-t-il pas cet argent reçu ?  »

Avant de mettre fin à son intervention, le Directeur de cabinet Clément Mushengezi Cirhuza a plaidé pour un ultimatum à donner à AVZ pour cet argent qu’ils disent avoir levé et reçu afin qu’il sert réellement au développement de la mine de Manono. Car, le prix du lithium, a-t-il soutenu, est à 80.000 USD la tonne sur le marché international actuellement alors qu’il y a une année, il était à 8.000 USD. Imaginez les pertes pour le Trésor public congolais.

 » On ne peut pas continuer à perdre de l’argent comme ça avec des spéculateurs. Il faut arrêter définitivement avec les spéculations et le projet doit avancer  », a martelé le chef du cabinet.

Bref, Adèle Kayinda Mahina, selon les dires du Directeur Clément, est une femme travailleuse, fervente chrétienne, honnête et intègre. Elle n’accepte jamais des compromissions par rapport à sa dignité et ses valeurs chrétiennes. Elle est de surcroît Princesse, digne et femme des valeurs. A ce titre, Kayinda Mahina Adèle est très intransigeante.  » Toute cette campagne de diabolisation n’est que le fruit de la méchanceté des gens qui ne voient que leurs intérêts égoïstes en danger  », a-t-il conclu avant de crier haro sur les spéculateurs.

Dieudonné Buanali

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