Les activités socio-économiques sont paralysées hier mardi 14 avril dans la ville de Goma. Boutiques, marchés, stations-services, quincailleries, transport en commun rien n’a fonctionné. Cette situation est la réponse à l’appel lancé lundi 13 avril 2020 dans la soirée par le Représentant de tous les opérateurs économiques de la capitale du Nord-Kivu.
C’était à l’issue d’une Assemblée Générale extraordinaire tenue samedi le 04 avril dernier. Ces opérateurs économiques ont durci le ton et exigé la retenue à la source de 40% des fonds perçus par le Fonds d’Entretien des Routes afin que la province du Nord-Kivu prenne en charge l’entretien des routes.
Selon ces opérateurs économiques dont les pétroliers, les transporteurs en tête de ce mouvement, il est inconcevable que les routes de desserte agricole ainsi que les axes principaux raccordant le Nord-Kivu à d’autres provinces et aux pays voisins soient dans un état de délabrement avancé, alors que des sommes importantes d’argent sont perçues mensuellement par le Fonds d’Entretien des Routes sans que ces routes soient réhabilitées.
C’est ainsi que le président de l’Association des pétroliers a donné un mot d’ordre aux responsables des boutiques, des stations-services, des véhicules de transport en commun de ne pas ouvrir jusqu’à ce que leur démarche obtienne qu’un de cause. Il a également souhaité que toutes les routes soient entretenues comme les frontières sont fermées.
« Aujourd’hui vous ne pouvez plus avoir un litre de lait à Goma, or à Masisi vous achetez un bidon de 20 litres à 2 dollars », a-t-il fustigé.
Selon la Radio Okapi, c’est depuis le 4 avril dernier que l’Association des pétroliers du Nord-Kivu avait entamé les actions de revendication auprès de l’exécutif provincial.
Christophe Kabeya
