Le temps passe et les spéculations vont bon train au sein de la majorité au pouvoir. Des changements subtils montent à la surface, prélude des tempêtes souterraines provoquées par le choc des ambitions des uns et des autres. Une chose apparaît clairement est le fait que les sociétaires de l’Union Sacrée étaient d’accord sur un seul point, à savoir la réélection du Président Félix -Antoine Tshisekedi Tshilombo pour un second mandat. Mais quant au reste des positionnements, rien n’avait était décidé et aujourd’hui c’est la guerre des clans, c’est une véritable lutte fratricide qui s’est engagée entre les têtes d’affiche au niveau du présidium.
Si eux-mêmes sont silencieux, leurs états majors au travers des communicateurs, n’épargnent personne tant qu’il est perçu comme un frein à la réalisation du projet de leur leader. Si pour la primature, la décision a été prise, il reste le poids des camps au sein du gouvernement et la direction de l’Assemblée nationale et du sénat. Dans cette distribution des cartes des géants au cœur de cette bataille, qu’il s’agisse de Vital Kamerhe, de Bahati Lukwebo, de Mboso Kodia ou de Augustin Kabuya, la question des ambitions est explicative du retard pris par la mise en place des bureaux définitifs de l’Assemblée nationale et plus tard du sénat. Si les grands ne lèvent pas rapidement des options, ils vont obliger le président de statuer et de décider qui pourra faire telle ou telle tâche.
Entretemps, le pays fonctionne au ralenti et le nouveau gouvernement n’est pas mis en place ni investi par l’Assemblée nationale qui peine à se doter d’un bureau définitif.
L’heure est venue aux membres du présidium de se mobiliser autour de l’idéal de la cohérence et de savoir qu’ils sont coresponsables de ce que ce mandat doit au peuple qui a massivement élu le président et de qu’il attend des actions d’éclat pour éloigner les morsures de la pauvreté en vue de faire passer les rayons du soleil de la prospérité.
Robert Tanzey
