La réaction du Syndicat des enseignants du Congo ne s’est pas fait attendre au lendemain de l’annonce du Ministre de l’Enseignement primaire et secondaire (EPST), Willy Bakonga, reportant la paie des nouvelles unités (NU), initialement prévue pour la fin de ce mois d’Avril, à cause notamment de la crise du Covid-19 qui frappe le pays. Par la bouche de sa Secrétaire générale Cécile Tshiyombo qui s’est confiée à Geopolis Hebdo, le Syeco fustige la déclaration du ministre de l’EPST et l’invite au respect des engagements pris par le gouvernement lors de différentes rencontres notamment en ce qui concerne la prise en charge des NU pour les quels le gouvernement avait résolu de régulariser la situation dès la fin du mois d’avril.
Cécile Tshiyombo dit ne pas comprendre ce revirement du ministre de l’EPST sous prétexte que le gouvernement fait face à la crise sanitaire. Pour elle, le pays bénéficie déjà du financement des partenaires internationaux pour endiguer la pandémie du Coronavirus. Elle estime qu’il n’ y a donc aucune raison de ne pas procéder à la paie de ces enseignants qui se sont sacrifiés durant des années pour la formation des enfants.
Cécile Tshiyombo dit également ne pas comprendre que des individus se livrent au pillage des deniers publics notamment des millions de dollars et pour la prise en charge des enseignants (NU) qu’on puisse dire qu’il n’y a pas d’argent. Le Syeco lance ainsi un cri d’alarme à l’endroit des autorités compétentes afin de respecter leurs engagements.
Le Syeco invite particulièrement le Chef de l’État, en sa qualité du garant de la Nation et du bon fonctionnement des institutions, de s’impliquer personnellement pour qu’une solution soit trouvée à ce sujet. Car selon le Syeco, la gratuité de l’éducation nationale ne peut être pérennisée qu’à travers une meilleure prise en charge des enseignants par l’État, la construction des infrastructures scolaires etc. Le Syeco dit ne pas lâcher prise face à cette situation.
Théodore Ngandu
