Le vote pour les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales mais aussi les élections municipales a effectivement eu lieu ce 20 décembre 2023, prolongé ce 21 décembre jusqu’au dernier votant, comme le voulait la commission électorale nationale indépendante CENI. Pour cette dernière, l’idéal reste de donner à tous les congolais, ayant rempli les conditions requises, la chance d’exercer leur droit fondamental. Ainsi, le 2e vice président de la Centrale électorale Didi Manara a confirmé que plus de 97 % de bureaux de vote ont été ouverts et on reçu les électeurs durant ces deux jours de vote. Une réussite pour un pays continent comme la RDC, indique-t-il.
Le prolongement du vote jusqu’à ce jeudi suscite multiples réactions dans la classe politique, allant jusqu’à tirer des conclusions, les qualifiant de chaotique. Didi Manara a indiqué que cette réalité n’est pas une première en République démocratique du Congo. « Nous avons connu ce cas en 2011, on a du prolonger les élections au niveau de la ville de Lubumbashi au quartier Bel air; ici à Kinshasa à Tshangu mais également au niveau de l’Equateur à Bongandanga,…Nous avons déjà connu ce cas. Si nous le faisons, nous avons pensé, au niveau de la CENI, que le droit de vote est un droit fondamental qui est au dessus des conciliabules politiques et au délai requis…» dit-il dans une interview accordée à la Radio télévision nationale congolaise (RTNC), ce jeudi dans la soirée au centre national de compilation Bosolo.
Pour le membre du Bureau de la CENI, il y a eu des incidents majeurs dans le processus du déploiement des matériels et équipements électoraux, qui ont fait en sorte que le plan de dispatching a été bouleversé dans plusieurs égard. Didi Manara a pour ce faire donné un cas dans la province du Kwilu, où un gros véhicule commis au déploiement des matériaux a fait quatre jours en route, parce qu’embourbé dans la boue, alors qu’il devrait arriver à destination le 17 décembre 2023.
Il est vrai qu’il y a au des cas de retards dans le déploiement des matériels qui ont occasionné le ralentissement de l’opération de vote, mais aussi la non tenue de ce vote le mercredi dans certains cas, mais dans l’ensemble, la CENI se félicite de la tenue de ces scrutins. Son président Denis Kadima a déclaré, dans une communication, qu’il a lu la joie dans le chef des électeurs dans les bureaux de vote. Un avis qui ne passe pas dans l’opposition politique, dont certains exigent la réorganisation des scrutins, d’autres parlent déjà de la contestation des résultats si ceux-ci ne sont pas en leur faveur. Les jours qui viennent seront déterminants.
Fiston Oleko
