En prévision de la tenue du congrès Extraordinaire de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), il sest tenu des travaux préparatoires dont la restitution des conclusions a eu lieu ce mardi 22 août 2023 à Kinshasa. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de tutelle Patrick Muyaya, les partenaires médias et les représentants des associations professionnelles membres de l’UNPC.
En effet, la refondation de l’Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC) est l’une des grandes recommandations des Etats Généraux de la communication et des médias tenus en début de l’année 2022. Cette refondation doit passer aussi par un congrès extraordinaire.
Modeste Shabani est le président du comité directeur de ce congrès extraordinaire. Dans son discours, il s’est adressé au Ministre Muyaya, affirmant qu’« En vous remettant nos nouveaux statuts, règlements intérieurs, notre code d’éthique et de déontologie et nos manuels des procédures administratives et financières remaniés, nous voudrions, excellence, que vous soyez notre porte-voix auprès du chef de l’État et du gouvernement pour que se tienne le plus rapidement possible ce congrès extraordinaire tant attendu, lequel pourra absolument contribuer à la salubrité médiathèque en RDC. Cela en guise de réponse au message du chef de l’État nous adressé aux Etats généraux de la communication et médias, » dit-il.
Quelques conclusions de ces travaux ont été lues et commentées par le professeur Sérevain Bamani qui est le président du comité scientifique. Pour lui l’UNPC est malade, il faut lui administrer des soins appropriés comme le ferait un médecin. Pour ce faire, poursuit-il, le comité scientifique a travaillé d’arrache-pied pour ce texte en fin de garantir l’unité de la profession et d’assurer l’unité de l’éthique et le respect de la déontologie professionnelle.
En ce qui concerne les statuts, ajoute Séverin Bamani, deux modifications majeures ont été apportées, parmi lesquelles il y a notamment la supression des statuts particuliers de commission et l’institution d’un conseil des sages parmi les organes de l’UNPC avec ses prérogatives et ses mécanismes de fonctionnement. Le conseil des sages devra ainsi donc travailler comme l’autorité morale ayant pour rôle consultatif mais aussi un rôle d’arbitre. Ce qui sera un tribunal de paix pour les membres du comité directeur et des commissions au congrès ainsi que les membres de sélection élu par les assemblées provinciales respectives. Les membres du conseil des sages seront donc choisis au congrès parmi les anciens présidents de l’UNPC ou parmi les journalistes expérimentés n’ayant aucune ambition dans la direction de l’Union pour garantir l’impartialité et la stabilité du conseil dans ses prises de décisions.
« Devant le tribunal de paix un journaliste ne sera assisté que par son confrère aguerri et plus expérimenté et non un avocat car pour le comité scientifique, il s’agit d’abord et avant tout d’une affaire entre professionnels » a ajouté le professeur Séverin Bamani président du comité scientifique.
Pour sa part le ministre de la communication et médias Patrick Muyaya a souligné que ce congrès sera comme un dernier acte dans l’accomplissement de ses objectifs pour ce mandat. A 88 jours du début de la campagne électorale, le ministre a rappelé dans son discours le rôle important que doit jouer la presse en cette période, d’où l’importance et l’urgence de la tenue de ce congrès extraordinaire afin de réguler les médias. » le faite d’avoir le texte harmonisé et Unifié ouvre la voie à la tenue de ce congrès qui sera véritablement un congrès réformateur », dit le membre du gouvernement Sama Lukonde.
C’est après cette allocution que viendra la cérémonie de remise du texte au ministre de la communication et médias des mains du président du comité directeur du congrès extraordinaire de l’UNPC Modeste Shabani.
Après que ces travaux soient arrivés à termes et que les conclusions soient remises à qui de droit, toute la corporation est suspendue à la décision de convocation de cette grande rencontre de la presse, pour la refondation de la structure auto-régulateur des journalistes.
Rachel Misenga