ACTUALITE

Enquête de l’IGF sur le contrat chinois : L’ODEP appelle la population à s’approprier le dossier pour l’amélioration de la gouvernance minière

Dans un communiqué de presse rendu public ce lundi 20 février, l’observatoire de la dépense publique (ODEP) est revenu sur les conclusions de l’enquête menée par l’Inspection générale des finances (IGF) sur le Contrat Chinois. Au regard de ces conclusions, qui donnent la RDC perdante parce que son application est à son détriment, cette structure a formulé quelques recommandations, entre autre : « …à la société civile et au peuple congolais de s’approprier ce dossier qui fait partie des défis à lever pour l’amélioration de la gouvernance minière et des finances publiques dans notre pays.»

Tout en félicitant l’IGF pour le travail réalisé, mais aussi exprimant son regret du retard avec lequel le dossier est traité, l’ODEP laisse entendre que parler révisitation, c’est trop faible par rapport à l’ampleur des dégâts et pertes subis par la RDC, « il faut suspendre puis annuler cette maudite convention, » lit-on, avant de demander à la justice congolaise de ce saisir du dossier bien que la question de compétence pourrait se poser, « Nous demandons à la Cour de Cassation de la RDC de se saisir de ce dossier dans lequel notre pays a perdu plusieurs dizaines des milliards sans aucun résultat visible des infrastructures construites.»

Cette structure de contrôle citoyen des finances publiques a rappelé que c’etait en 2008, lorsque « le Gouvernement de Joseph Kabila conclu une convention avec un groupement d’entreprises chinoises qui va donner naissance à une entreprise d’économie mixte dénommée SICOMINES. La RDC de Kabila met à la disposition de la joint-venture des gisements d’une valeur de 93 milliards de dollars et la RDC devra recevoir 3 milliards de dollars en termes d’infrastructures, » alors que la répartition dans la SICOMINES a été fait en raison de -32% des parts sociales pour l’Etat congolais représentés par la GECAMINES, et 68% des parts sociales pour les entreprises chinoises, sans aucun apport des capitaux frais. les quelques investissements réalisés seront financés grâce à des emprunts contractés auprès des banques chinoises.

Il faut dire aussi dans le volet des infrastructures, il était prévu : La construction de 5000 logements sociaux; La construction de 2 barrages hydroélectriques à Katende et à Kakobola; La construction de 3700 Km de rails; La construction de 145 centres de santé dans les 145 territoires de la RDC; La construction de 31 hôpitaux de 150 lits chacun ; La réhabilitation complète des aéroports de Goma et Bukavu; La construction de 2 universités modernes.

De 12 milliards revenus générés jusque là, la réparation a accusé une forme de déséquilibre que décrit l’IGF de la manière suivante, – 2 milliards d’intérêts payés aux banques chinoises; – 9 milliards des revenus gagnés par le consortium des entreprises chinoises actionnaires dans la SICOMINES; 822 millions de dollars pour l’Etat congolais en Infrastructures, caractérisés aussi par des surfacturations. En sus, les conclusions notent aussi que ces infrastructures mises à la disposition du gouvernement souffrent de visibilité, mais aussi d’impact sur la vie des populations.

Bien que l’Ambassade de la Chine a signé un communiqué pour rejeter ces conclusions de l’IGF, le gouvernement congolais tient à la renégociation de cet acte le liant avec ces formes chinoises, pour préserver l’intérêt de la République démocratique du Congo.

Fiston Oleko

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top