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Forum Canada-Afrique Vital Kamerhe valide les options majeures auprès du système canadien de gouvernance : Le VPM sensibilise plus de 2300 investisseurs

« La RDC est un paradis que nous avons transformé, avec la mauvaise gouvernance, en un enfer et le travail que le président a commencé c’est de faire en sorte que les minerais ou l’exploitation des minerais profite à la RDC, à l’Afrique et au monde dans le cadre du partenariat gagnant-gagnant ». Ces mots sont du Vice-premier ministre en charge de l’économie Vital Kamerhe lors du forum Canada-Afrique, lequel était centré sur le thème « accélérer le commerce et les investissements entre le Canada et l’Afrique ». Pour le Vice-Premier ministre, il s’agissait de présenter la RDC comme la meilleure destination pour tout investisseur désireux de faire les bonnes affaires. Dans un exposé chiffré et détaillé, Kamerhe a expliqué pourquoi il faut investir en RDC et dans quel secteur exactement. Le Forum était un événement majeur dans le monde économique. Il a réuni plus de 2300 investisseurs du Canada et de divers autres pays de par le monde.
Dans son exposé, le VPM, qui comptait dans sa délégation l’inspecteur général des Finances,a expliqué à l’assistance que, après des années, la RDC a recommencé à créer un environnement attractif et compétitif pour les hommes d’affaires. 

« Nous avons entamé une réforme fiscale et des exemptions fiscales qui sont inscrits dans notre code d’investissement. Nous avons donc un régime particulier pour les investisseurs qui viennent au Congo. Nous avons des accords de coopération, nous avons des zones économiques spéciales dans lesquelles on va offrir des avantages. Déjà, la zone économique de Maluku est en train d’accueillir beaucoup d’investisseurs. Aujourd’hui, on a inauguré une grande industrie de fabrication des carreaux 100% Congolais qu’on importait à l’époque. Nous disons le problème ici c’est la valeur ajoutée à nos produits. Nous avons donc un régime qui privilégie le partenariats public-privé. Nous sommes aujourd’hui dans le cadre de climat des affaires. La RDC a été accepté à l’OHADA. Aujourd’hui nous sommes en train de mener la guerre contre la fraude et la corruption à la travers l’inspection générale des finances. Nous avons la réforme progressive de la justice. Nous allons revitaliser l’agence nationale de promotion des investissements. Nous allons créer une fenêtre des opportunités pour le business dans notre pays. Le climat des affaires préoccupe le Président de la République au plus haut point. Toute une cellule a été créée à son niveau et de la même façon, une cellule a été créée au niveau du cabinet du premier ministre », a –t-il dit.
Etant dans le pays des sociétés minière comme TGC, B2Gold, Endeavor Mining ou Semafo, le VPM a tout naturellement axé son exposé sur le secteur minier. « Vous savez que les réserves du Congo sont innombrables. Quelques minerais seulement de la RDC, selon les études de l’Université de Columbia, aux Etats-Unis d’Amérique, représentent 24 000 milliards de dollars en terme de valeur, mais si vous comparez au PIB de l’Arabie Saoudite qui est de 19 000 Milliards de dollars, vous comparez au PIB des Etats-Unis d’Amérique associé au PIB de l’Europe occidentale c’est 22 000 milliards. Donc on peut dire, potentiellement la RDC est riche, mais il faut y mettre des actions, l’intelligence et de l’ambition. Dans le domaine des mines, nous avons le cobalt, dont la RDC est le premier producteur, nous avons le cuivre. Ce sont là, les minerais stratégiques et critiques. Nous avons le coltan que vous trouvez dans tous vos téléphones, nous avons le nobium, le diamant, l’or. Tous ces minerais quand vous regardez essentiellement le cobalt, le cuivre, le lithium, ce sont des minerais qui sont destinés à la fabrication des batteries pour voitures électriques. Donc nous sommes au cœur de la transition énergétique en RDC ».
Ainsi que l’a dit Vital Kamerhe, la RDC est au centre du grand changement de consommation énergétique qui s’annonce. Grâce à son potentiel géologique, la RDC est la destination idéale pour tout investisseur qui veut bien peser dans le secteur de la production des batteries pour véhicules électriques par exemple. La RDC dont le sous-sol n’a été exploré qu’à environ 20 %, regorge 71 000 000 Cuivres ; 31 000 000 tonnes de lithium ; 30 000 000 niobium ; 7000 000 tonnes de manganèse ; 7000 000 tonnes de Zinc ; 4500 000 tonnes de cobalt ; 1000 000 tonnes de fer ; 450 000 de cassitérite ; 273,83 tonnes de coltan; 600 tonnes de l’or ; 206 000 000 de carats de diamant.
Un potentiel exceptionnel. Mais Kamerhe a mis un accent particulier sur le coltan parce que, a-t-il dit, la RDC possède 60% des réserves mondiales de ce minerais, essentiel dans l’industrie de la high tech, mais lorsqu’on regarde les statistiques au niveau de l’organisation mondiale du Commerce, on ne voit nulle part la RDC, dénonce le Vice-premier ministre. « Nous disons que ceci est à la base de la guerre d’agression que nous connaissons aujourd’hui, parce que ces réserves du coltan se retrouvent dans le Kivu, l’Est de la RDC. Mais le fait que le Président Félix Tshisekedi a pris le courage d’endiguer la fraude, fermer tous les circuits maffieux a permis à ce que, après les deux premiers trimestres aujourd’hui, j’ai lu les statistiques, finalement nous sommes le premier producteur pour les deux premiers trimestres-ci, j’espère que d’ici la fin de l’année, la RDC va recouvrer la place qui est la sienne », a précisé le Vital Kamerhe avant d’ajouter que le secteur minier dans son ensemble est train d’enregistrer une évolution positive.
Au cours du Forum Canada-Afrique, il s’est agi aussi de présenter le secteur des infrastructures. Dans une RDC au carrefour de plusieurs organisations sous régionales (SADC, EAC, CIRGL, COMESA, CEEAC), le secteur des routes représente une niche d’investissement importante. La grande RDC ambitionne de construire des infrastructures routières et ferroviaires qui permettront de partir de l’océan atlantique à l’océan indien. Une grand projet d’intégration nationale et régionale devrait se mettre en place. Vital Kamerhe a également présenté ce secteur comme un marché totalement ouvert. « Vous pouvez investir dans le secteur des infrastructures. Nous avons 152 400 Km de route nationale. 2% seulement sont praticables. C’est inimaginable. Amenez les machines, on vous donne des conditions alléchantes, vous allez faire des routes, avec nous puisqu’il y a des congolais qui savent faire aussi. Les routes d’intérêts général qui représentent 58 125 Km, il n’y a que 19,5% qui sont dans de bonnes conditions. Là aussi, vous avez des opportunités à saisir. Nous avons 5000 km de chemin de fer mais dont 95% sont détériorés. Là également vous avez des opportunités à saisir », leur a-t-il dit, ajoutant que ceci pourra mieux se faire avec le secteur bancaire. Avec une superficie de 2,4 millions de km² et une population de 100 millions d’habitants, la RDC représente un véritable pôle de croissance, avec un grand nombre de secteurs économiques inexplorés comme le secteur bancaire, où moins de 10% de la population est bancarisée et 13% des services financiers mobiles sont pénétrés. Ce domaine reste « vierge », a affirmé le VPM. La RDC c’est également un potentiel agricole énorme. La RDC dispose d’un potentiel exceptionnel de plus de 80 millions d’hectares de terres arables, dont 10 % sont exploités.

Patrick Ilunga

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