Economie

Grâce à ses performances dans la gestion des Finances publiques : Nicolas Kazadi, plébiscité meilleur ministre africain des finances par Financial Afrik

La cinquième édition des Financial Afrik Awards s’est tenue à Lomé, capitale du Togo, sous le thème de l’Afrique dans la finance verte. Quelques 500 personnes ont suivi en direct et en virtuel les panels consacrés à la structuration de la finance verte en Afrique. Dans son discours d’ouverture de la conférence, le ministre togolais de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, a exhorté les banques et les acteurs de la finance à œuvrer pour aider l’Afrique à capter les immenses potentialités de la finance verte. « Avec 35 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion et 1000 milliards de dollars d’émissions obligataires vertes, le continent a un gap à combler », a déclaré Seyni Nafo, membre du conseil d’administration du Fonds vert pour le climat et porte-parole des négociateurs africains lors des COP. Au terme des débats de qualité animés par des experts de haut niveau, la conférence a été suivie d’une analyse macroéconomique du paradigme de la finance verte par Kaco Nubukpo, économiste togolais. L’événement a culminé par un dîner de gala consacré à la désignation des lauréats des Financial Afrik Awards dont Nicolas Kazadi plébiscité comme meilleur ministre des finances de l’année 2022 au niveau du continent africain.

Depuis l’instauration d’une diplomatie agissante par le Président de la République Tshisekedi quoi permet aux différents secteurs porteurs de croissance de servir de miroir pour attirer les investisseurs,  un membre du gouvernement des Warriors est sous les feux des projecteurs : Nicolas Kazadi. Le ministre congolais des finances est crédité de toute part de nombreuses éloges pour sa maîtrise et son professionnalisme dans la gestion des finances publiques. Il est sans aucun doute l’homme qui monte du gouvernement. Il faut donc rappeler que l’argentier national congolais avait reçu, le 20 septembre dernier, le prestigieux prix « Best of Africa » décerné par le Magazine Forbes à New-York aux Etats-Unis d’Amérique pour ses performances indiscutables sur le plan économique et financier.

Sa rigueur séduit beaucoup de nombreux africains en général, et aux congolais en particulier. Il faut aussi souligner que cette austérité fonctionne, car elle lui a permis d’occuper cette première place des ministres africains des finances et de faire monter les recettes publiques (fiscales et non fiscales). Des recettes qui ont connu un accroissement de 68% par rapport à l’année 2020, les ramenant à 11.680 Milliards CDF contre 7.400 Milliards CDF en 2020. Cette augmentation a eu un impact positif en matière des finances publiques en RDC : le vote de la loi des finances rectificative à la hausse en octobre 2021. Cette performance s’est poursuivi en 2022 où les recettes ont atteint 16.700 Milliards CDF.

Deux facteurs déterminants ont favorisé cette performance. Le premier, c’est le changement de paradigme axé sur la canalisation de toutes les recettes au Trésor Public en évitant de compromettre les intérêts du Trésor. Le deuxième facteur déterminant, ce sont les différentes réformes entamés dont certaines ont eu des effets immédiats tels que l’institutionnalisation des contrats de performance avec les administrations fiscales, le recouvrement de l’impôt spécial sur les profits (super) des entreprises minières, l’informatisation des procédures avec le logiciel Isys-regies, la réforme de l’impôt sur les revenus des personnes physiques, la réforme du système profit fiscal des jeux d’argent, la gestion de la TVA, à travers l’instauration de la facture normalisée,…

Par ailleurs, il ne fait aussi l’ombre d’aucun doute que grâce à la signature de l’Accord sur la Facilité Elargie de Crédit qui sous-tend le Programme Economique du Gouvernement en juillet 2021, la République

Démocratique du Congo a enregistré des performances macroéconomiques incontestables grâce aux stratégies mises en place par le Ministère des Finances. L’économie congolaise a fait preuve d’une forte résilience en dépit des chocs (externes et internes) liés successivement à la COVID -19, la guerre en Ukraine et l’agression armée dans l’Est du pays par le Rwanda. Le niveau de croissance du PIB est resté positif et élevé, partant de 1,7% en 2020 (alors que toutes les économies étaient en berne), à 6,2% en 2021, 6,6% en 2022 et 6,3 projeté en 2023. Bien que ce niveau de croissance soit soutenue par le secteur extractif, la part de la croissance non extractive est en nette augmentation suite à l’investissement public dans les infrastructures et aux réformes engagées.

Après une forte inflation qui a atteint 15,76% en 2020, induite par les effets de la pandémie de covid-19, l’inflation a décéléré à 5,281 % en 2021 (contre un objectif de 7%) grâce à la bonne coordination des politiques budgétaires et monétaires. Mais, en 2022, à cause de l’inflation importée induite par les effets de la guerre en Ukraine, le niveau d’inflation a atteint 12% en décembre et devrait se replier graduellement à 8,3% en 2023. Les réserves internationales brutes ont dépassé le niveau prévu initialement dans le programme FEC pour atteindre 4,1 milliards de dollars à mi-novembre 2022, soit 2,4 mois de couverture d’importations, contre USD 2,8 milliards fin 2021 et 708,89 millions d’USD en 2020. La monnaie nationale est demeurée stable sur l’ensemble de marché de change depuis 2021 sur fond d’une légère dépréciation gravitant autour de 1%. Mais le taux de change effectif entre 2021 et 2022 s’est respectivement apprécié de 10 et 14% en termes nominaux et réels, démontrant que l’économie nationale est compétitive.

Depuis que Nicolas Kazadi est aux Finances, la mobilisation des ressources  domestiques a enregistré une surperformance de 3,16% du PIB à fin novembre 2022. Il est intéressant de rappeler que l’Accord au titre de la Facilité Elargie de Crédit a soutenu les efforts du Gouvernement non seulement pour faire face à l’impact économique de la pandémie de COVID-19 et faire progresser la dynamique des réformes, mais aussi pour catalyser les financements des partenaires via des projets extérieurs, des appuis budgétaires ou des soutiens à la balance des paiements et de flux des investissements directs étrangers. En termes des projets extérieurs, plusieurs accords dons et prêts ont été signés avec les partenaires extérieures : la Banque Mondiale, la Banque Afr l’Union Européenne, l’Agence Française de Développement…S’agissant de flux des investissements directs étrangers, depuis la signature de l’Accord FEC, la RDC a enregistré environ 4,0 milliards d’USD de flux d’investissements directs étrangers, à la suite des différentes stratégies de promotion des opportunités d’investissement et de l’image positive du pays malgré les difficultés d’ordre sécuritaire à l’Est auxquelles le gouvernement fait face. Aussi, les différentes réformes mises en place par le Gouvernement pour l’amélioration du climat des affaires spécialement avec la baisse ou la suppression de certaines taxes, qui redonne un appétit aux investisseurs locaux et étrangers de croire aux mécanismes légaux mis en place dans ce secteur. Il convient de souligner également le caractère résilient de l’économie congolaise qui, après avoir subi les perturbations liées successivement à la Pandémie Covid-19 et au conflit russo-ukrainien, a maintenu une bonne trajectoire de croissance.

Pour ce qui est de la digitalisation de la collecte des recettes publiques, le Ministère des Finances a donné une impulsion remarquable. Grâce au partenariat avec l’Agence Française de Développement, le Gouvernement automatise la chaîne des recettes avec l’installation et l’utilisation de nouveaux logiciels notamment. Premièrement,  ISYS-Régies qui est entrée en vigueur en janvier 2021, qui permet la traçabilité des paiements effectués auprès des banques commerciales. Deuxièmement,  LOGIRAD qui constitue une plateforme informatique de gestion intégrée des droits, taxes et redevances du Pouvoir Central. Troisièmement, l’implémentation du progiciel de gestion intégrée (PGI) de l’impôt à la DGI. Grâce à ces réformes, les recettes domestiques ont connu une augmentation nominale d’environ 65% en 2021. En 2022, le Gouvernement a dépassé les assignations budgétaires depuis le troisième trimestre 2022. Ce qui a permis d’atteindre toutes les cibles indicatives du Programme FEC.

Djodjo Mulambaa

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