securité

Grands Lacs : La RDC et le Burundi signent un accord de défense

La République Démocratique du Congo et le Burundi ont signé des accords de défense lundi 6 mars. Alain Tribert Mutabazi, ministre Burundais de défense et anciens combattants et son homologue Congolais Gilbert Kabanda ont engagé leurs pays à renforcer la coopération de défense. Par cet accord, l’axe Bujumbura et Kinshasa se renforce dans une région des Grands Lacs en proie aux rivalités entre États.

Quelques heures seulement après la signature de cet accord de défense, une attaque du M 23 a visé le contingent Burundais à Sake où les troupes Burundaises doivent s’établir, dans le cadre de la force régionale d’Afrique de l’Est, recommandée par les chefs d’État de communauté d’Afrique de l’Est.

Selon le bilan provisoire de l’armée congolaise, l’attaque des rebelles a fait 3 morts et 7 blessés graves. Le colonel Kaiko Ndjike, porte-parole de l’armée congolaise dans la troisième zone opérationnelle affirme que les tirs des rebelles ont fait d’autres « énormes dégâts matériels ».

Cette attaque a dû certainement compromettre les chances du cessez-le-feu censé entrer en vigueur mardi 7 mars, soit moins de 24 heures après l’attaque.
Selon le programme initial arrêté entre le président Angolais João Lourenço, médiateur dans la crise congolaise et les rebelles, ceux-ci devaient entamer un cessez-le-feu le 7 mars à 12 heures, « afin de donner une chance à la paix ».
Instruit par tant d’échec autour des annonces de cessez-le-feu, le président Lourenço avait ordonné la mise en place d’un mécanisme de vérification ad hoc pour s’assurer du respect de cette décision. Le mécanisme n’a même pas commencé le travail de suivi que le cessez-le-feu s’avère un véritable mort-né. Il s’agit d’un énième échec de paix entre « les frères ennemis » des Grands Lacs.
Le président João Lourenço avait pourtant exhorté les rebelles et le gouvernement congolais à respecter l’engagement de paix. A Kinshasa, les autorités ne s’étaient pas fait d’illusions quant au respect de la promesse des rebelles pour un cessez-le-feu, après tant des chronogrammes de paix non respectés.
Samedi 4 mars, alors qu’il recevait le président Français Emmanuel Macron, le président Félix Tshisekedi avait exprimé
des doutes sur la sincérité de cet énième engagement de cessez-le-feu.
« Nous attendons de voir », avait déclaré le chef de l’État congolais, arguant que « plusieurs engagements de cessez-le-feu ont été annoncés sans être respectés ».
Le président français avait déclaré pour sa part que cette fois-ci « ceux qui ne respecteraient pas le cessez-le-feu s’exposeraient à des sanctions ».

Patrick Ilunga

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top