L’Éditeur délégué du quotidien Forum des As paraissant à Kinshasa, José Nawej, est décédé le samedi 28 octobre. En attendant le programme officiel des obsèques de l’illustre disparu, une pluie de compassion ne cesse de tomber dans l’univers politique et voire même au sein de la galaxie de médias Congolais. Dans cette édition, nous publions en première partie les témoignages et hommages du corps diplomatique dont ceux de l’ambassade de Chine et de la représentation diplomatique des États-Unis d’Amérique en RDC, y compris les réactions du porte-parole du Gouvernement de la République et de la corporation, l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC). Avec toute notre compassion. Un encrier s’est renversé ! Paix à son âme !
José Nawej était un défenseur d’une presse libre et responsable et éditorialiste de talent (Lucy Tamlyn/Amb. USA)
» J’apprends avec tristesse le décès de José Nawej, éditeur du quotidien Forum des As, défenseur d’une presse libre et responsable et éditorialiste de talent. Nous présentons nos condoléances les plus sincères à sa famille et à la rédaction de Forum des As », a tweeté l’ambassadrice des États-Unis d’Amérique en République Démocratique du Congo, Mme Lucy Tamlyn.
Saluons hautement ses efforts inlassables de raconter la Chine aux Congolais de manière objective et globale (Zhao Bin/Amb. Chine)
» Au nom de l’Ambassade et en son nom personnel, l’Ambassadeur ZHAO Bin adresse toutes ses condoléances attristées à la famille de M.José Nawej et à l’édition du Forum des As. C’est avec une immense émotion et un profond regret que nous avons appris la disparition brutale de cette grande plume congolaise. Que la paix soit toujours avec notre cher ami José Nawej !Nous saluons hautement ses efforts inlassables de raconter la Chine aux Congolais de manière objective et globale et poursuivrons avec ses confrères et consœurs la promotion de l’amitié sino-congolaise qui lui tenait tellement au cœur. », a écrit sur son compte tweeter l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine, Zhao Bin.
Les mots ne seront jamais assez pour te rendre ce que tu as donné (Patrick Muyaya/Porte-parole du Gouvernement)
» Il avait avec lui, l’expérience, sa plume toujours tranchante, ses éditos reliant le passé au présent dévoilaient son immense connaissance des méandres de notre classe politique.
La pertinence de ses analyses faisait de lui un de nos plus éminents historiens du présent mais aussi de 30 dernières années et même bien avant. Nous nous appelions affectueusement « Muyomba ». Lui, ne manquait jamais d’inspiration et l’équidistance entre sa propre opinion et les faits indispensables à son métier était sa mesure. Perte incommensurable pour son épouse, ses filles, sa famille, la grande communauté Ruund, la presse, le pays. Les mots ne seront jamais assez pour te rendre ce que tu as donné. Y avait encore tellement à faire mais hélas !!!! Va en paix Muyomba José Nawej », a écrit à son tour sur son compte Twitter le ministre de Communication et médias, porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe.
Le maître des éditoriaux est parti (Gaby Kuba/UNPC)
» Le maître des éditoriaux est parti, il a tiré sa révérence. Nous pouvions tout écrire dans la presse. Mais, aucun journaliste congolais ne pouvait rédiger un éditorial comme lui. Il en a fait tout une profession au sein de la profession. Il était imbattable sur ce terrain. Son background, ses connaissances des sujets, ses anecdotes, son style parfois humoristique et ses adages ont marqué la particularité de ses éditos piquants, critiques, évocateurs, provocateurs et interpellateurs. Il était devenu une référence à tel point que beaucoup lisaient plus son édito que l’ensemble du journal. Pour de nombreux lecteurs, les édito de José Nawej étaient devenus comme des versets bibliques pour les chrétiens », tel est est le témoignage de Gaby Kuba, président de l’Union de la presse du Congo (UNPC) à qui s’associe toute la rédaction de Scoop RDC pour dire : Adieu grand maître et figure emblématique de la presse congolaise. Repose éternellement en paix !
Propos collectées par Dieudonné Buanali
