Société

Insalubrité à Kinshasa : chasser le naturel, il revient vite au galop

« Toute personne a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’Etat veille à la protection de l’environnement et à la santé de la population ». Tel est libellé l’article 53 de la Constitution de la République Démocratique du Congo. Mais en fait, c’est qui l’Etat ? N’est-ce pas vous et moi ? Face à cette obligation constitutionnelle, que faut-il faire pour que Kinshasa-la-poubelle puisse redevenir Kinshasa-la-belle et lutter contre les maladies issues de la saleté ? Quelques kinois interrogé, dimanche 21 mai 2017, par Géopolis Hebdo ont donné de la voix quant à ce.

D’après Jean-Jacques Bukaka, habitant de Kinshasa, « tout homme à l’obligation d’entretenir son environnement parce que l’insalubrité publique dans la ville-province de Kinshasa est à la base non seulement des nombreuses maladies telles que la fièvre typhoïde, la malaria, la fièvre jaune, la diarrhée, pour ne citer que celles-ci mais aussi à la base de la destruction de l’environnement, inondations et bouchages des caniveaux. » Et d’ajouter : « si vous jetez un coup d’œil dans nos rivières et caniveaux, vous verrez qu’ils sont remplis plus des matières plastiques que de liquide. »

Par contre monsieur Bienvenu pense qu’il faut : « appliquer le principe pollueur-payeur parce que c’est la population elle-même qui est à la base de l’insalubrité. Sinon, un jour ces montagnes d’immondices vont un jour nous engloutir. »

Idée partagée par Patrick Tunga : « c’est la population elle-même qui est à la base de l’insalubrité. »

Pour que Kinshasa-la-poubelle puisse devenir Kinshasa-la-belle, les spécialistes en science de l’environnement conseillent au gouvernement central de multiplier les stations de transfert des poubelles publiques dans toutes les communes de la capitale, d’instaurer une taxe sur la pollution de l’environnement à payer par les industriels, d’appliquer le principe pollueur-payeur, de réhabiliter la police d’hygiène, d’interdire la production et la commercialisation des sachets et autres emballages plastiques, de construire des usines de transformation des déchets, de sensibiliser et de conscientiser la population à la culture de la propreté, le retour à la pratique obligatoire du « Salongo », dans toutes les communes et enfin, de renforcer la sanction contre ceux qui salissent nos villes.

Olive Ehila/UNIKIN

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