Des militants islamistes présumés ont tué au moins 36 personnes lors d’une attaque nocturne dans deux villages de l’est de la République démocratique du Congo. Le baromètre sécuritaire du Kivu confirme que le drame est survenu la nuit du 8 au 9 mars. « Des miliciens venus de la vallée de Mwalika ont incendié le village de Mukondi (territoire de Beni, Nord-Kivu). Ils ont tué au moins 36 personnes à l’arme blanche. Plus de 10 blessés sont au centre de santé de Kalunguta », a écrit le baromètre sécuritaire du Kivu. « Il est urgent de déployer des positions militaires à Lisasa et Pabuka sinon la route Butembo-Béni reste vulnérable », a déclaré le gouverneur civil (mis en réserve) Carly Nzanzu Kasivita.
Cette attaque vient endeuiller une province qui est déjà la proie des combats et des attaques de tout genre, à commencer par la guerre du M 23, mais également la guérilla, des exactions et décapitation des civils.
Selon les informations des sources locales, le bilan avancé pourrait provisoire. Le comptage macabre risque de s’alourdir, car plusieurs personnes restent encore introuvables.
Les sources locales disent que hormis les infortunés qui ont trouvé la mort, calcinés, les blessés sont dans un état préoccupant.
« Les ADF ciblent les civils. Ils tuent, mutilent, violent et commettent d’autres violences sexuelles et se livrent à des enlèvements de civils, y compris d’enfants », selon l’ambassade américaine en RDC.
Selon les chiffres des services de renseignement des États – Unis d’Amérique, depuis 2020, les terroristes d’ADF tuent au moins 800 personnes à l’Est de la RDC chaque année. Les ADF ont fait allégeance à l’état islamique en 2019.
Depuis novembre 2021, une opération conjointe entre l’armée congolaise et l’armée Ougandaise les traque. Mais malgré cette opération conjointe, les terroristes ont redoublé de violence. Ils opèrent depuis, en petits groupes très mobiles et très résilients.
Patrick Ilunga
