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Guerre à l’Est de la RDC : Angola, ultime solution

L’Angola annonce qu’il enverra une unité du contingent de soutien aux opérations de maintien de la paix des forces armées en République démocratique du Congo après l’échec du cessez-le-feu négocié entre les rebelles du M 23 et l’armée congolaise.

Cette annonce intervient alors que des combats ont été rapportés dans les villages alentours de la grande ville de Goma, de plus en plus menacée par une guerre qui s’approche.
Selon la présidence de l’Angola, « l’objectif principal de cette unité est de sécuriser les zones de cantonnement des éléments du M23 et de protéger les membres du Mécanisme de vérification ‘ad hoc’, membres d’une équipe chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu ».
La présidence d’Angola indique qu’elle a pris « l’initiative d’informer les dirigeants de la région dans le cadre de la coordination entre les processus de Luanda et de Nairobi, ainsi que l’ONU, l’Union Africaine et la communauté économique des États d’Afrique centrale ».

Le processus de recherche de paix conduite par le président João Lourenço, médiateur dans la crise congolaise et par l’ancien président Kenyan Uhuru Kenyatta n’a pas réussi à imposer le cessez-le-feu dans l’Est de la RDC où la violence redouble du fait de la guerre du M 23 et du fait des groupes armés dont les islamistes d’ADF soupçonnés d’avoir tué 36 personnes la semaine dernière.

Cette semaine, l’initiative de cessez-le-feu censé entrer en vigueur mardi 7 mars a échoué du fait de la reprise des combats. L’armée congolaise accuse les rebelles de ne pas tenir parole et de ne pas se plier aux exigences d’arrêt de combats. Les multiples échecs de cessez-le-feu, ajoutés à la posture de la force régionale d’Afrique de l’Est de privilégier la diplomatie au combat, ont poussé les autorités congolaises à rechercher une coopération militaire avec les pays de la SADC comme en 1998 où la Namibie, l’Angola et le Zimbabwe avaient sauvé le pouvoir de Laurent Désiré Kabila d’une guerre qui avait atteint Kinshasa.

Le contingent Angolais devrait arriver au Nord-Kivu où l’armée Kényane et l’armée Burundaise sont déjà déployées dans le cadre de la force régionale d’Afrique de l’Est pour lutter contre les groupes armés et le M 23. Une délégation du Conseil de Sécurité vient juste d’achever une mission d’évaluation au Nord-Kivu après avoir été à Kinshasa.
L’ancien président Kenyan Uhuru Kenyatta a été aussi à Kinshasa ce weekend en vue d’encourager la RDC dans les efforts pour la recherche de la paix.

A Kinshasa, l’annonce de l’arrivée du contingent Angolais est déjà bien accueillie, mais la présidence Angolaise affirme néanmoins que « le président demandera néanmoins l’autorisation de l’Assemblée nationale ».

Patrick Ilunga

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