Les Forces armées de la République démocratique du Congo s’affrontent avec les terroristes du M23 soutenus par le régime de Kigali depuis mercredi 06 décembre dans la soirée, jusqu’à la matinée de ce jeudi 07 décembre 2023.
Selon les informations venues de Masisi, ces violents combats ont commencé depuis 3h du matin. Il s’agit des attaques du M23 contre les positions des FARDC appuyées par le groupe d’autodéfense Wazalendo. Ces témoignages sur place font savoir que les rebelles occupent les trois antennes de Mushaki, à quelques mètres de Mushaki-centre. Ce qui cause les déplacements en masse des habitants.
C’est en réalité une énième tentative de ces forces négatives soutenues par le régime de Kigali, pour s’emparer de cette localité riche en tentale, un minerais stratégique prisé dans le monde. C’est une ressource qui est utilisée dans le domaine de l’électricité, mais également dans le domaine de l’électronique, notamment dans la fabrication des écrans à cristaux liquides, les puces des mémoires etc.
Les rebelles, selon les sources de terrain, avancent vers la colline de Muremure pour tenter de couper la route Sake Minova dans le village de Kirotche. Une manière d’isoler complètement la ville de Goma du reste du pays.
L’armée congolaise pour sa part affirme que c’est depuis la nuit de mercredi jusqu’à ce jeudi que les FARDC sont en train de contenir l’ennemi M23/RDF qui a attaqué Mushaki sur différents axes, notamment l’axe Tuonane-Mushaki et Kingi-Mushaki.
Selon le général Ndjike Kaiko Guillaume, cité par Actualité.cd, il s’agit d’une infiltration du M23 dans cette localité, et non une occupation du M23 comme l’attestent plusieurs sources à Masisi. En revanche, l’armée congolaise dit mettre en place des stratégies pour traquer l’ennemi, tout en préservant la quiétude de la population.
Ces affrontements interviennent dans un contexte complexe marqué par plusieurs événements qui se suivent et s’entrechoquent. Depuis le mois d’octobre dernier, il est constaté une rupture du principe du Cessez-le-feu entre le M23 et l’armée congolaise comme convenu dans les processus de Luanda et Nairobi. Pendant ce temps, les contingents des pays de la région est-Africaine ont déjà entamé leur retrait, vu que Kinshasa a décidé de ne pas prolonger leur mandat déjà au bout ce vendredi 08 décembre. Cela, après plus d’une année de présence sur le sol congolais. Les dirigeants congolais qui reconnaît les avancées enregistrée dans la stabilisation de la situation au Nord-Kivu avec cette force de l’EAC, ont également jugé leur action inefficace.
Le tout dans un contexte de processus électoral qui est déjà dans une phase de campagne électorale lancée depuis le 19 novembre dernier, et que les candidats sont en mouvement pour prêcher leurs programmes de gouvernance. Ce processus électoral qui a aussi, pour sa part, subi les coups de cette situation d’insécurité, car les populations des territoires de Rutshuru et Masisi n’iront pas au rendez-vous démocratique du 20 décembre dernier.
Fiston Oleko
