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Interdiction de relayer le signal de  » Top Congo  » à Rutshuru : Cette interdiction porte gravement atteinte à la liberté d’expression et au droit à l’information (CSAC – UNPC)

‘ Quand la maison de ton voisin brûle, apporte de l’eau à la tienne  ». Proverbes suédois. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication de la République Démocratique du Congo (CSAC), institution d’appui à la démocratie ayant son QG sur l’avenue Roi Baudouin, a décidé, lors de sa dernière session extraordinaire, sur base du principe de réciprocité, de couper le signal des chaînes audiovisuelles rwandaises émettant en RDC dont TV10 sur le bouquet CanalSat pour une durée de nonante (90) jours renouvelables selon l’évolution de la situation. Mais pourquoi seulement sur CanalSat pendant que les mêmes chaînes coupées sont captées à travers d’autres bouquets tels que Startimes, Easy TV, DSTV … ? Le CSAC est appelé à élargir cette liste à d’autres télédiffuseurs ou distributeurs. En réaction à cette décision de l’autorité de régulation, le mouvement terroriste M23 (Mouvement du 23 Mars) qui continue à jouer le jeu du Rwanda, cité par Kinshasa comme le véritable agresseur de la République, a interdit aux radios communautaires installées dans la partie Est de la RDC de relayer le signal de la Radio Top Congo chère au brillantissime Christian Lusakweno dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.

Réaction du CSAC face à la décision d’interdiction de relais des programmes des
médias à Rutshuru

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication a, en date du 14 février
2023 par la radio Top Congo émettant à Kinshasa, appris à son grand étonnement et au regret de l’opinion publique que le M23, mouvement terroriste et supplétif du Rwanda a interdit aux médias locaux émettant depuis Rutshuru, dans la Province de Nord-Kivu, le relais des programmes de la Radio Top Congo ainsi que l’émission  » Sauti ya Wa Wahami  »
réalisée à Goma par un groupe de journalistes déplacés.

 » Pour le Bureau du Conseil, cette interdiction porte gravement atteinte à la liberté
d’expression et au droit à l’information pourtant garantis par les articles 23, 24 de la
Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée et complétée à ce jour et 5 de la Loi
organique n°11/001 du 10 janvier 2011 portant composition, attributions et fonctionnement du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication  ». Lit-on dans le dernier communiqué de presse de l’Autorité de régulation dont une copie est parvenue à Géopolis Hebdo.

Profitant de l’occasion ainsi offerte, le Bureau du Conseil a condamné sans autre forme de procès cette interdiction, et a dénoncé ce comportement liberticide du Groupe terroriste en instruisant les médias locaux de
respecter sans faille l’économie de l’article 117 du Règlement Intérieur du CSAC du 20
septembre 2011 et à tenir pour droit l’intangibilité de l’article 28 de la Constitution qui dispose :  » Nul n’est tenu d’exécuter un ordre manifestement illégal. Tout individu,
tout agent de l’Etat est délié du devoir d’obéissance lorsque l’ordre reçu constitue
une atteinte manifeste au respect des droits de l’homme et des libertés publiques
et de bonnes mœurs  ».

De tout ce qui précède, et pour garantir sa mission de veiller à la liberté de la presse sur
l’ensemble du territoire national, le Bureau du Conseil a rappelé aux médias visés qu’ils
demeurent sous surveillance du Centre de Monitoring des Médias Congolais, et par ailleurs, il a encouragé la radio Top Congo ainsi que l’émission Sauti ya Wahami, réalisée
depuis la Ville de Goma, à poursuivre leur production et diffusion sans désemparer.

Enfin, le Bureau du Conseil prévient les médias émettant à Rutshuru qu’ils failliraient
à leur obligation en violant l’article 117 du Règlement Intérieur du CSAC en disposant du
temps pour que le terroriste du M23 passe les messages de haine, de désobéissance civile et ou d’insurrection s’exposent à la rigueur de la loi.

Même son de cloche sur l’avenue de la presse

L’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) a condamné avec fermeté et par la même occasion, elle a dénonce l’interruption des émissions de la radio Top Congo ainsi que la cruauté infligée à toute la presse dans les zones occupées par le M23.  » De tels actes renforcent le patriotisme et l’embargo médiatique contre l’agression de la RDC par le M23  », a écrit M. Gaby Kuba Bekanga, ci-devant Président National de l’UNPC, son son compte twitter, un réseau social très prisé par les politiques et journalistes. Avant d’ajouter :  » L’Union Nationale de la Presse du Congo s’insurge contre la décision du Rwanda via son Cheval de Troie le M23 de couper les émissions relais de Top Congo dans les territoires de la RDC sous occupation. Cette radio n’a jamais été un média de la haine. Embargo renforcé contre M23  ». Affaire à suivre !

Dieudonné Buanali

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