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Une première expédition d’essai qui constitue une étape importante sur la voie de la création d’une nouvelle chaîne d’approvisionnement (Robert Friedland)
Le coprésident exécutif Robert Friedland et la présidente Marna Cloete du Groupe IVANHOÉ MINES ont annoncé, le mardi 02 janvier, que la première expédition de concentré de cuivre de leur complexe cuivreux de Kamoa-Kakula est arrivée par chemin de fer au port de Lobito, sur l’océan Atlantique, en Angola. Lit-on dans le dernier communiqué de presse de ce géant minier dont une copie est parvenue à Géopolis Hebdo. A en croire notre source, » la première expédition fait partie du tonnage d’essai dans le cadre du protocole d’accord (MOU) signé entre Lobito Atlantic International SARL (LAI ou le Consortium) et Kamoa Copper SA (Kamoa Copper) le 18 août 2023 ».
En effet, la ligne ferroviaire, reliant la ceinture de cuivre de la République Démocratique du Congo (RDC) au port de Lobito en Angola, est connue sous le nom de » Corridor ferroviaire atlantique de Lobito » ou » Corridor de Lobito ». La ligne ferroviaire s’étend sur 1 289 kilomètres à l’Est, du port de Lobito à la ville frontalière entre l’Angola et la RDC, à Luau. La ligne s’étend ensuite sur 450 kilomètres supplémentaires vers l’Est en RDC, sur le réseau ferroviaire de la Société Nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC), jusqu’à Kolwezi. La ligne passe à moins de cinq kilomètres de la limite du permis du complexe cuprifère de Kamoa-Kakula et traverse le projet d’exploration de Western Foreland.
L’expédition d’essai annoncée précédemment concerne le transport d’un maximum de 10 000 tonnes de concentré de cuivre provenant des concentrateurs de phases 1 et 2 de Kamoa-Kakula, le long du corridor de Lobito. Des informations seront recueillies à partir de l’expédition d’essai sur les économies de gaz à effet de serre (GES), les temps de transit, les coûts d’exploitation et d’autres facteurs.
Une première cargaison d’environ 1 110 tonnes de concentré de cuivre de Kamoa-Kakula a été chargée sur des wagons ferroviaires à l’entrepôt d’Impala Terminals à Kolwezi et est partie vers l’Ouest le long du corridor de Lobito le 23 décembre 2023. La cargaison est arrivée au port de Lobito 8 jours plus tard, soit le 31 décembre 2023.
Actuellement, Kamoa-Kakula transporte ses concentrés de cuivre par route à travers l’Afrique subsaharienne vers les ports de Durban en Afrique du Sud et de Dar es Salaam en Tanzanie, ainsi que de Beira au Mozambique et de Walvis Bay en Namibie. En 2023, environ 90 % des concentrés de Kamoa-Kakula ont été expédiés à des clients internationaux depuis les ports de Durban et de Dar es Salaam, où un aller-retour prend en moyenne entre 40 et 50 jours environ. La distance entre Kamoa-Kakula et le port de Lobito est environ la moitié de celle du port de Durban, et le transport ferroviaire est à la fois plus rapide et nettement moins gourmand en énergie.
Une fois pleinement actif, le corridor ferroviaire Lobito Atlantic devrait améliorer considérablement les coûts logistiques et réduire l’empreinte carbone des émissions de portée 3 des exportations de cuivre de Kamoa-Kakula. Le développement des découvertes de cuivre actuelles et futures d’Ivanhoe dans le bassin de Western Foreland bénéficiera également grandement du corridor de Lobito.
» Notre première expédition d’essai constitue une étape importante sur la voie de la création d’une nouvelle chaîne d’approvisionnement reliant la ceinture de cuivre d’Afrique centrale aux marchés mondiaux. L’établissement d’une liaison ferroviaire fiable et moderne avec le port de Lobito en Angola aura des effets bénéfiques transformationnels pour les populations de la RDC, de l’Angola et de la Zambie. Les roues en acier descendant sur des rails en acier, depuis une altitude de plus de 3 000 pieds à Kamoa-Kakula jusqu’au niveau de la mer à Lobito, réduiront le coût et l’empreinte carbone associés à la production et à l’exportation de nos anodes blister en cuivre à 99,7 % à travers la ceinture de cuivre. D’autres améliorations sont possibles grâce à l’utilisation de technologies, telles que les locomotives électriques à batterie récemment lancées par Wabtec Corporation de Pittsburgh, en Pennsylvanie, qui sont capables de produire de l’électricité dans les descentes », a déclaré le Fondateur et Coprésident exécutif d’Ivanhoe Mines, Robert Friedland.
Avant d’ajouter : » La réduction des coûts logistiques permise par le corridor de Lobito ainsi que par nos projets de développement hydroélectrique en RDC, avec plus de 98 % de l’électricité du pays étant déjà produite par de l’hydroélectricité verte et bon marché, équivaut à des teneurs de coupure inférieures et à une augmentation de la quantité de cuivre économiquement récupérable dans la région. Cet investissement dans les infrastructures est encore plus important pour des projets comme le Western Foreland, suite à la récente découverte de cuivre à haute teneur et à durée indéterminée de Kitoko et à nos ressources minérales de Makoko-Kiala, alors que nous augmentons considérablement les activités d’exploration et de développement dans ce vaste bassin de cuivre en recherche de notre prochaine découverte de cuivre de classe mondiale. Le monde a désespérément besoin du cuivre ultra-vert produit par Ivanhoe Mines en RDC ».
Environ 1 100 tonnes de concentré de cuivre ont été chargées sur deux trains à l’entrepôt d’Impala Terminals. Les deux trains sont partis pour le port de Lobito dans l’océan Atlantique le 23 décembre 2023 et ont atteint leur destination 8 jours plus tard, le 31 décembre 2023.
LAI est un consortium qui dispose d’une concession de 30 ans pour les services ferroviaires et soutient la logistique sur le corridor de Lobito, composé du principal groupe mondial de commerce de matières premières Trafigura Pte Ltd. (Trafigura), Mota-Engil Engenharia e Construcao Africa SA (Mota-Engil ), et Vecturis SA. Le Consortium s’est engagé à investir 455 millions de dollars en Angola et jusqu’à 100 millions de dollars supplémentaires en RDC pour l’amélioration de l’infrastructure ferroviaire, de la capacité et de la sécurité du corridor de Lobito, y compris le matériel roulant composé de plus de 1 500 wagons et 35 locomotives. Il existe également un potentiel d’investissement supplémentaire à l’avenir, à mesure que l’on étudie la possibilité d’étendre davantage le corridor de Lobito jusqu’en Zambie.
Selon toujours notre source, » le corridor de Lobito réduira également la pression sur les autres corridors logistiques de la RDC et réduira considérablement le coût de l’exportation et de l’importation dans la ceinture de cuivre de la RDC. La RDC, l’Angola et la Zambie bénéficieront d’un développement social et économique accéléré, conséquence directe du soutien que le corridor de Lobito reçoit des gouvernements américain et européen ».
Il est prévu de construire un embranchement ferroviaire de moins de 5 Km reliant le corridor ferroviaire de Lobito à Kolwezi à Kamoa-Kakula, afin que les futurs chargements puissent avoir lieu sur place pour la réduction des coûts supplémentaires.
Dieudonné Buanali
