La ville de Kinshasa, capitale de la RDC, produit autour de 10 000 tonnes de déchets par jour, dont moins de 10 % sont collectés par la ville. La gestion de ces déchets est donc devenue un casse-tête chinois. Si certaines personnes rejettent la responsabilité aux autorités qui n’arrivent pas à assumer une gestion efficiente, d’autres estiment par contre que la responsabilité est partagée et la population y est pour beaucoup.
La population de la ville de kinshasa jette quotidiennement les déchets dans les lieux non autorisés. Alors qu’une campagne de sensibilisation a été menée par les autorités pour mettre fin à cette pratique à la base des conséquences néfastes sur l’environnement et la santé de cette population. Toutefois, la responsabilité de gérer ces déchets revient aux autorités.
D’une part certains kinois estiment que la responsabilité d’acheminer les déchets à un endroit adéquat dépend de l’Etat. « Nos parents nous ont toujours relaté combien la ville était bien entretenue à l’époque du feu Mobutu et il y avait des poubelles un peu partout dans la ville mais aujourd’hui, nous observons un problème de sensibilisation et la population se plaint de l’insalubrité car il manque des poubelles publiques dans les rues. Voilà pourquoi les kinois jettent n’importe où ne sachant pas où jeter » s’est exprimé un habitant de la capitale
D’autre part, c’est la population qui doit faire preuve de responsabilité et de changement de mentalité pour que l’image de la ville soit redorée. Jean-Prospère, commerçant dans la capitale, n’est pas restéesans rien dire. « Le premier problème c’est la population elle-même, en aucun jour vous verrez les autorités venir de chez eux pour jeter les déchets dans les rues. C’est de l’inconscience et un manque de patriotisme qui pousse à agir de la sorte car j’estime que si vous avez de l’amour pour votre pays, vous ne jetterez pas les déchets n’importe où »
Face à cette situation, la mise en place d’un système de réduction, valorisation et Mise en décharges, qui préconise dans un premier lieu la réduction de la production de déchets, puis la valorisation des déchets produits, et enfin la mise en décharge de déchets résiduels non valorisables. Cette approche permettrait non seulement de lutter contre les pollutions des milieux dues aux dépôts et décharges sauvages, mais aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre et leurs effets sur le dérèglement climatique.
Damany Mujinga
