Félix Tshisekedi a taclé le régime de Kigali lors de son discours à l’occasion sommet des 3 bassins forestiers Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a participé samedi 28 octobre dernier aux assises des Brazzaville sur les trois bassins forestiers ce sommet avait pour principal objectif, coordonner les politiques de lutte contre la déforestation et de protéger le climat.
Contre toute attente, le président Tshisekedi n’a pas hésité à épingler la situation alarmante qui prévaut dans l’Est de son pays. Lors de son allocution devant de nombreux chefs d’état et de gouvernements, le Cher de l’État congolais , a pour une énième taclé le régime de Kigali. « Il se passe dans le Parc des Virunga, une des réserves naturelles les plus importantes au monde, un activisme armé qui met à mal cet écosystème. Cela n’a pas été décidé à Washington ou à Paris, mais en Afrique et plus précisément à Kigali », a déclaré le Chef de l’État congolais devant les officiels rwandais notamment le ministre des affaires Vincent Biruta, qui représentait le président Paul Kagame ainsi que la secrétaire générale de la francophonie Louise Mushikiwabo, invitée à ces assises. « A l’Est de la RDC, des voisins sèment la pagaille, la mort, la désolation uniquement dans le but de piller des ressources. Face à ces genres de choses, en tant que président de la République, je ne suis pas tenté de construire des ponts, mais plutôt des murs pour sécuriser ma population » a rajouté Félix Tshisekedi sous les acclamations et ovations de l’assemblée.
Ceci intervient quelques jours avant, après que des drones congolais ont filmé une incursion de l’armée rwandaise aux renforts aux rebelles du M23 , « dans les villages de Ruzenze, Bishishe, Marangara Tongo Rutshuru » a rapporté le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya. Accompagné de leur collègue, les vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula et de la Défense Jean-Pierre Bemba ainsi que le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, ont rencontré les ambassadeurs européens ensuite celle des États-Unis, pour présenter avec preuves à l’appuies , documentées et exposées par Jean Pierre Bemba, d’une nouvelle incursion de l’armée rwandaise sur le territoire congolais. « Si jamais, même par hasard, une balle tombait sur Goma, sachez que nous allons réagir dans les heures qui suivront », a prévenu Christophe Lutundula devant les ambassadeurs.
Si il n’y a toujours pas d’avancées significative au front par l’armée congolaise, la Monusco et la force régionale de l’EAC (East African Community) pour en découdre avec les rebelles du M23,
les autorités congolaises continuent à espérer d’avoir plus de résultats sur le champ diplomatique.
Pendant que le M23 occupe toujours des localités dans la zone Est du pays , dans la province du Nord Kivu plus précisément, Kinshasa continue d’accuser Kigali de soutenir les rebelles du M23 , alors que le pouvoir rwandais nie tout en bloc et renvoie les autorités congolaises à leurs responsabilités , tout en accusant l’armée congolaise d’être de mèche avec les FDLR (Forces Démocratiques de libération du Rwanda ) , un mouvement Hutu constitué de certains acteurs qui ont commis en 1994 le génocide des Tutsi au Rwanda.
« Le risque d’une confrontation directe entre la RDC et le Rwanda , qui continuent de s’accuser mutuellement de soutenir des groupes armés (…) est bien réel » avait déclaré en octobre dernier Huang Xia , envoyé spécial des Nations Unies dans la région lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la région troublée des grands lacs.
Ce dernier relève aussi que la situation sur les plans sécuritaire ou humanitaire » ne s’est pas du tout améliorée, au contraire « Outre les rebelles du M23, la partie Est de la République démocratique du Congo demeure en proie aux violences de multiples autres groupes armés locaux et étrangers.
MUMAKA André