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La loi sur la liberté de la presse en RDC : Patrick Muyaya : « Nous attendons la publication de la loi dans le journal officiel pour faire la campagne ».

Mettre un accent sur la divulgation de la loi sur liberté de la presse en République Démocratique du Congo et sur les innovations de cette loi pour en faire large échos dans toutes les langues nationales, telles sont les points qui ont été abordés à la sixième session du comité de suivi des recommandations des états généraux de la communication et médias qui s est tenue hier mardi 18 avril 2023 au centre Nganda à Kinshasa. Présidé par Patrick Muyaya, président de ce comité, la session de ce mardi s’est penchée essentiellement sur la validation des mandats de nouveaux membres, la salubrité médiatique, la vulgarisation de la loi Muyaya mais surtout sur les préparatifs de la Journée mondiale de la liberté de la presse le 03 mai prochain.

Tout en se disant satisfait de l’avancement des travaux, le président du comité Patrick Muyaya a indiqué qu’il faudra attendre la publication de la loi dans le journal officiel pour démarrer la campagne d’information sur ce texte. « Il était essentiellement question de parler de l’ordonnance-loi qui a été récemment ratifiée à l’assemblée nationale. Nous attendons donc l’étape de sa publication dans le journal officiel pour avoir la copie avec laquelle nous allons faire campagne. Il fallait donc ici aujourd’hui discuter avec les parties prenantes du secteur pour qu’elles comprennent et se préparent à sa divulgation », a-t-il fait savoir.

Pour lui, les journalistes, les associations, les organisations professionnelles du secteur des médias puissent prendre à bras le corps cette loi pour communiquer autour de ça, car le souhait est que le ministre de la communication et medias ne puisse pas faire seul ce travail de communication. « Il se peut que nous n’allons pas interpréter tous les 141 articles, mais nous pourrons prendre les principales innovations de la loi », a-t-il noté.
Au sujet de la salubrité médiatique, le patron des médias en RDC a indiqué qu’il va présenter le rapport du secteur de l’audiovisuel et le gouvernement lèvera les options qui permettront de réaliser des progrès dans ce secteur. Il a par ailleurs souligné que le gouvernement s’apprête à apporter l’aide médiatique, « mais on ne peut pas l’accorder aux médias qu’on ne connaît pas », a-t-il averti.

Pour Chantal Kanyimbo, rapporteur de ce comité, Il était donc important d’actualiser cette loi sur l’exercice de la liberté de la presse et c’était dans le cadre des travaux des états généraux de la communication et médias où l’on a tenu compte des paramètres existants et une prise en charge des cadres légales de l’exercice de la liberté de la presse. « Vous savez que nous avons une loi du 22 juin 1996 complètement dépassée par des nouveaux paramètres qui ne prenaient pas en compte certains nouveaux paramètres comme les médias en ligne, radio communautaire, etc… », a-t-elle précisé.

D’après elle, des innovations ont été apportées dans cette loi. C’est notamment en ce qui concerne l’accès au métier de journaliste puisqu’il a été constaté une invasion depuis plusieurs années des personnes qui n’avaient pas compétence ni qualité, mais qui exerçaient le métier de journaliste. « L’accès est maintenant verrouillé pour lutter contre cette insalubrité de la presse et protéger la profession et l’assainissement souhaité par tout le monde », a-t-elle soutenue.

A l’en croire, cette loi permettra de donner de la rigueur pour la création d’une entreprise de presse surtout dans le secteur de l’audiovisuel. Dans cette loi, les mécanismes pour la création de l’entreprise dans le secteur de l’audiovisuel exige un certain nombre de conditions à remplir pour pouvoir créer une entreprise de presse.

La loi sur l’exercice de la liberté de la presse en RDC est une réflexion des états généraux et, elle a été soumise au gouvernement par le ministre de la communication et médias qui est également le président du mécanisme de suivi. La ratification de cette loi par l’assemblée nationale est l’aboutissement d’une des recommandations des états généraux de la communication et médias.

Toutefois, l’on peut retenir que la particularité de cette 6eme session est la présence de quelques nouveaux membres tels que l’ONG Reporters sans frontières et MCC unit du ministère des finances. Cette cellule dont la mission est d’accompagner les réformes avec les ministères sectoriels impliqués dans les 21 indicateurs du Millenium challenge corporation.

Pour Rappel, le comité de suivi des recommandations États généraux de la communication et Médias est dirigé par le Ministre de la communication et medias Patrick Muyaya comme Président. Il est secondé du vice-président Floribert Luboto ainsi que de deux Rapporteurs Chantal Kanyimbo et Adelard Obul’okwess.

Emmy kabeya

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