ENERGIE

La remontée des barges de carburants tendant vers l’arrêt : La profession pétrolière annonce un nouveau contingentement, à partir du 18 octobre

Dans une correspondance adressée, le 11 octobre dernier, à Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale, avec ampliation à Monsieur le Président de la République, à Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, à Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la
Décentralisation et des Affaires
Coutumières, à Madame le Ministre d’État, Ministre du Portefeuille, à Monsieur le Ministre des Hydrocarbures, à Monsieur le
Ministre des Finances, à Monsieur le
Ministre des Transports, à Monsieur le Délégué de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) et aux membres du Groupement Professionnel des Distributeurs de Produits Pétroliers (GPDPP), l’Association des distributeurs des produits pétroliers, constituée de ENGEN DRC, SEP CONGO, TOTALENERGIES, SOCIR, COBIL SA et FINALOG, a, à travers ce contact épistolaire, alerté le Gouvernement de la République et l’ensemble des partenaires concernés par l’amenuisement des stocks sur la situation actuelle dramatique des sociétés pétrolières.

 » Le Groupement Professionnel des Distributeurs de Produits Pétroliers (GPDPP) a l’honneur de revenir, encore une fois, auprès de votre Excellence (Ndlr : Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale), pour vous faire part de la situation catastrophique que traverse les sociétés pétrolières au risque de causer dans les tous prochains jours de perturbations sérieuses dans l’approvisionnement du pays en produits pétroliers  ». Tel est libellé l’extrait de cette missive du GPDPP dont une copie est parvenue à Géopolis Hebdo.

A en croire la profession pétrolière,  » la faiblesse des stocks actuellement disponibles dans la partie Ouest du pays se caractérise par une persistance au niveau des différentes sociétés commerciales des stocks négatifs aux conséquences néfastes  ». Pour ce faire, le GPDPP annonce des mesures drastiques de contingentement.

 » Pour éviter au système une asphyxie totale qui causerait, au fur et à mesure, l’apparition des files de véhicules dans les stations-service, nous serons contraints d’appliquer, à compter du mercredi 18 octobre 2023, un contingentement, avec une adaptation des heures d’ouverture des stations-service, de 7h00 à 17H00, et cela pour prolonger, tant soit peu, la couverture pour les faibles stocks disponibles.
En effet, la bouffée d’oxygène attendue avec le payement par l’État de la créance des pétroliers au travers des banquiers n’est toujours pas arrivée  », ont indiqué les membres du GPDPP.

En effet, la bouffée d’oxygène tant annoncée et attendue avec le payement par l’État de la créance des pétroliers au travers des banquiers n’est toujours pas arrivée.
Les sociétés commerciales qui sont à ce jour incapables de payer leurs fournisseurs subissent des menaces et font face aux réclamations d’intérêts débiteurs du fait des dettes arrivées depuis longtemps à échéance.

 » Les lignes de crédit auprès des banques
sont au maximum. Les sociétés de logistique qui ne sont pas payées par les sociétés commerciales n’arrivent plus à assurer la maintenance de leurs machines et encore moins celle de leur charroi automobile, ce qui les empêche d’accomplir avec professionnalisme et efficacité leur mission de distribution de produits. La
remontée des barges de carburants tend vers l’arrêt  », ont ajouté les membres du GPDPP dans cette correspondance officielle.

En conséquence, du fait de l’amenuisement des stocks, le droit de propriété n’est plus respecté dans ce secteur porteur de croissance avec la mauvaise politique de consommation des produits appartenant aux fournisseurs qui s’est installée au risque de sacrifier la pratique de consignation qui repose exclusivement sur la confiance que ces fournisseurs accordent au système.

 » Afin d’éviter d’en arriver à l’arrêt total de toute activité dans le secteur, nous
demandons avec insistance qu’un paiement, même partiel, de cette
importante dette intervienne immédiatement pour revivifier la trésorerie
des sociétés pétrolières  ». Telle est la demande de la profession pétrolière introduite au Gouvernement de la République via la Vice-primature et ministère de l’Économie nationale.

La balle est maintenant dans le camp de l’Exécutif central afin d’éviter la rupture des stocks à la veille des élections de décembre 2023 et des festivités de fin d’année avec comme corollaire, si rien n’est fait d’ici le 18 octobre, des perturbations dans les grands centres de consommation et la hausse vertigineuse des prix sur le marché dont le prix du transport en commun et autres biens de première nécessité et services dépendants et/ou produits grâce au facteur travail.

Dieudonné Buanali

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