Pour l’exercice budgétaire 2023, le Gouvernement a prévu au total 419 981 929 960 de CDF (207 millions USD au taux budgétaire moyen de 2021 FC le dollar américain) comme fonds de péréquation, soit une moitié (209 990 964 980 de CDF) à dépenser par le ministère de l’Agriculture et l’autre moitié (209 990 964 980 de CDF) par le ministère de Développement rural.
Cependant, à l’analyse des états de suivi budgétaire du ministère du Budget, ces fonds de péréquation n’ont pas jusqu’à fin mai 2023 connu un début de paiement pour ce à quoi ils sont destinés.
Si au ministère de Développement rural 5 180 110 513 de CDF sont jusque là au niveau de l’ordonnancement (ministère des Finances), au ministère de l’Agriculture aucune dépensé n’a même été engagée.
Pourtant, à fin mai 2023, les prévisions linéaires attestent que chacun de ces deux ministères (Agriculture et Développement rural) devrait activer 87 496 235 408 de CDF (43,2 millions USD) des dépenses. Mais, rien n’est fait.
Dans sa communication au Conseil des ministres du vendredi 8 avril 2023, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a rappelé au Gouvernement son engagement pris lors de la dernière Conférence des Gouverneurs de Provinces tenue à Mbandaka en décembre2022, la nécessité d’impulser la Caisse Nationale de Péréquation, et de veiller à son opérationnalisation, afin de se conformer aux prescrits de la Constitution et de la Loi portant organisation et fonctionnement de ladite Caisse.
Dans cet ordre, le Gouvernement devrait mettre à la disposition des institutions habilitées à actionner les Fonds de péréquation, les ressources financières indispensables pour le financement de différents projets d’investissement public qui auront pour objectif d’amorcer le processus de correction des disparités de développement entre les Provinces d’une part, et entre les Entités Territoriales Décentralisées, d’autre part
La Caisse Nationale de Péréquation devrait, selon la Constitution, veiller: -à réduire les inégalités spatiales persistantes par manque de politiques volontaristes; à redynamiser les économies locales, par la construction d’infrastructures publiques en soutien aux avantages comparatifs naturels du fait de la présence notamment des terres arables, des rivières et des cours d’eau favorables aux activités de pêche; -à transformer les conditions et le cadre de vie des populations vivant dans les zones jusque-là mal desservies par les infrastructures et les services sociaux de base.
Djodjo Mulamba/Deskeco