Economie

Risques commerciaux liés au secteur de l’or en Afrique subsaharienne : Les États-Unis encouragent des pratiques renforcées de diligence raisonnable

Le Bureau du porte-parole du Département d’État des États-Unis d’Amérique a publié, le mardi 27 juin 2023, un avis portant sur le secteur aurifère dans toute l’Afrique subsaharienne. Cet avis a été rendu public ce jeudi 29 juin à la veille de la célébration du 63ème anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo (RDC), un des producteurs majeurs d’or en Afrique disposant de Kibali Goldmines, première mine de classe mondiale considérée comme la plus grande d’Afrique et qui a produit 750 000 onces d’or en 2022. Confirmation avec la représentation diplomatique américaine au pays de Lumumba.

 » Aujourd’hui, le département d’État, le département du Trésor, le département du Commerce, le département de la Sécurité intérieure, le département du Travail et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ont publié un avis unique relatif aux risques commerciaux liés au secteur de l’or en Afrique subsaharienne  », a annoncé ce jeudi 29 juin 2023 l’ambassade des États-Unis d’Amérique en RDC dans un communiqué dont une copie est parvenue au groupe des médias Géopolis. Cet avis souligne, selon notre source, les opportunités et les risques spécifiques liés au commerce de l’or dans les pays de l’Afrique subsaharienne, considérés grands producteurs d’or, dont notamment le Ghana, l’Afrique du Sud, la RDC, la Tanzanie, le Burkina Faso, le Soudan, le Mali, le Zimbabwe, la Côte d’Ivoire et la Guinée. Les pays du continent ayant les plus faibles productions d’or sont l’Ouganda, le Bénin, la Centrafrique, l’Algérie, et la Sierra Leone.

A ce sujet, les États-Unis d’Amérique encouragent les acteurs du secteur (États, opérateurs miniers et communautés) à adopter et à mettre en œuvre des pratiques renforcées de diligence raisonnable afin de s’assurer que les acteurs malveillants tels que le groupe Wagner (Ndlr : Également connu comme PMC Wagner, c’est une organisation paramilitaire qui œuvre dans le but d’assurer la défense des intérêts extérieurs de la Russie. Fondé le 1er mai 2014 par l’oligarque Evgueni Prigojine, un proche du président russe Vladimir Poutine, le groupe est présenté à ses débuts comme une société militaire privée russe fournissant des mercenaires avant de se diversifier dans la prospection minière et l’exploitation de ressources naturelles diverses, notamment en Afrique) ne soient pas en mesure d’exploiter et de tirer profit de ce secteur qui reste essentiel à la subsistance de millions de personnes sur le continent.

A en croire l’ambassade des États-Unis d’Amérique à Kinshasa,  » cet avis fournit des conseils intégrés et holistiques aux intervenants du secteur aurifère en Afrique subsaharienne qui produit chaque année environ 25 % de l’or mondial  ».

Washington encourage les entreprises américaines à investir de manière responsable dans tous les aspects du secteur : exploitation minière, commerce, raffinage, transformation et vente au détail des produits finis. Dans ledit avis, on aborde aussi de façon particulière, le contexte multidimensionnel de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle, en examinant les possibilités de développement du secteur et les modalités du soutien du gouvernement américain à celle-ci.

De nombreux risques sont également directement et indirectement liés au secteur de l’or en Afrique subsaharienne. En l’absence d’une diligence raisonnable et de mesures d’atténuation appropriées, un acteur du secteur peut involontairement contribuer à un ou plusieurs de ces risques, notamment le financement des conflits et du terrorisme, le blanchiment d’argent, la corruption, le contournement des sanctions, les violations des droits de la personne et des droits
du travail, et la dégradation de l’environnement.

Les États-Unis partagent les mêmes intérêts et objectifs que les producteurs d’or de toute
l’Afrique subsaharienne en ce qui concerne le développement d’un secteur aurifère responsable et durable sans acteurs prédateurs et malveillants. Cet avis constitue un outil supplémentaire sur la voie de ces objectifs. Le texte intégral de cet avis est à lire sur le site web du gouvernement américain (https://www.state.gov/africa-goldadvisory/?utm_medium=email&utm_source=govdelivery).

Dieudonné Buanali

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